Au coeur des Diables noirs

Dans les coulisses d'un rassemblement du XV belge

Plus de quinze jours après le sacre de l’Afrique du Sud à la Coupe du monde disputée au Japon, la Belgique a connu également son moment rugby. C’était le samedi 16 novembre. Un événement important pour le rugby belge tant les rassemblements des Diables noirs se font rares. Et pour cause, en Ovalie, les fenêtres internationales ne sont pas légion dans la saison.

"Vous savez, pour les grandes nations, hors année Coupe du monde, il n’y a pas non plus beaucoup de matches internationaux. Tout au plus une ou deux dates en plus à caser à côté des Six Nations", explique Guillaume Leleu, coach des avants dans le staff de Guillaume Ajac.

Le 16 novembre, la Belgique recevait donc Hong Kong dans, ce qu’on appelle dans le milieu, un test-match, soit un match amical, au Stade Nelson Mandela à Neder-Over-Hembeek, pour son deuxième match seulement dans cette enceinte.

Sous la houlette de Guillaume Ajac depuis six ans, les Belges ont perdu cette bataille 17-36. Mais le résultat reste anecdotique. "On n’avait pas eu le temps de travailler la défense", commente le sélectionneur. "J’ai surtout vu une belle réaction en deuxième période. On se contente de peu mais on l’a tout de même gagnée."

Pour ce match, les très jeunes se mêlaient aux très expérimentés. Un choix imposé en raison de l’absence de certains cadres mais aussi en vue de préparer les prochaines échéances, plus importantes, c’est-à-dire le Six Nations B en février et mars.

La Fédération, le staff et les joueurs sont ambitieux et rêvent de rejoindre, un jour, les grosses nations à la Coupe du monde, notamment France 2023. Une telle récompense n’arrivera que par des résultats dans l’anti-chambre des Six Nations ces prochaines années. "On a très peu de chances évidemment via des barrages mais on ne sait jamais. Il y a déjà eu des exemples par le passé de petites nations qui réussissaient l’exploit de se qualifier", explique Olivier Wellens, le secrétaire général de la Fédération. "Et puis, on pense aussi à Paris 2024 avec le rugby à 7."

Jens Torfs, William Van Bost et Isaac Montoisy.
Guillaume Ajac, le sélectionneur.

Deux jours de préparation

Pointée à la 28e place au ranking mondial à la date du 18 novembre, la Belgique est loin de mener la vie de celle des rugbymen professionnels d'Hong Kong qui ont remporté le Trophée Webb Ellis le 2 novembre dernier.

Pour les Diables noirs, un rassemblement national débute seulement deux jours avant le rencontre. Le soir du mercredi 15 novembre, tous les joueurs convoqués se sont alors retrouvés, pour la plupart - quelques-uns comme Thomas Dienst n’arrivant que le jeudi matin - à l’hôtel Van der Valk, à quelques minutes en car de leur nouveau terrain national, le Stade Nelson Mandela et son synthétique, loin du Petit Heysel, lieu de leurs plus beaux exploits jusqu’à présent.

"Pour nous, retrouver les Diables noirs, c’est comme une sorte de bouffée d’oxygène dans une saison très intense", sourit Tom Cocqu, l’un des demi de mêlée, qui, depuis plusieurs saisons, évolue à Chartres en Fédérale 1 française, l’équivalent de la division 3, chez nos voisins. "Au début du stage, on fait surtout de la prévention. C’est relax avant d’entamer les choses sérieuses."

Aux joueurs professionnels ou semi-pro, venant de France ou d’Angleterre, s’ajoutent à chaque fois les étudiants ou ceux qui travaillent quotidiennement en Belgique et qui font vivre le championnat noir-jaune-rouge. "On a tout de même 90 % des joueurs qui ont été formés en Belgique. Que ce soit ceux qui ont opté pour une carrière professionnelle ou ceux qui évoluent en Belgique, les Diables Noirs sont ouverts aux meilleurs rugbymen belges", soutient Ajac.

A Diegem, dans le nouveau camp de base hôtelier, les joueurs sont choyés. Une aile leur est totalement dédiée. S’ils sont arrivés, pour la plupart, le mercredi soir, les choses sérieuses débutent réellement le jeudi matin. Le programme est d’ailleurs très chargé ce jour-là : deux entraînements, des séances théoriques, des soins, de la récupération, … et une activité cohésion le soir.

Avant le premier rendez-vous à 9h, certains passent chez Sébastien Imbert. Depuis deux ans, ce Roubaisien s’occupe de la préparation physique des Diables noirs.

"Ce sont de bons élèves", sourit-il. "Ici, le but est de bosser avec certains qui ont des petits bobos. On a peu de temps. Tout le monde a sa routine. On leur soumet notamment un questionnaire du sommeil et un suivi alimentaire. On adapte ensuite en fonction. Le bain froid l’après-midi et la sieste, c’est vraiment pour une bonne récupération. On essaie d’individualiser ce genre de programme car nous avons vraiment peu de temps."

Avec ses instruments, le préparateur physique de 25 ans occupe alors l’espace avec plusieurs joueurs.

En attendant, le premier rassemblement est fixé à 9h pour rappeler la théorie générale. Les phases plus précises et spécifiques sont détaillées. D’un côté, dans l’espace Titanium, ce sont les touches qui sont au coeur des débats avec les talonneurs et deuxièmes lignes et même le retardataire Bertrand Billi n’aura pas fait attendre le staff et ses coéquipiers. Dans la salle adjacente, ce sont les arrières qui sont rassemblés.

Pendant ce temps-là, alors que d’autres discutent, rigolent, se détendent en attendant le premier rassemblement vidéo et le premier moment sérieux, certains passent sous la main du kiné.

Mais la préparation du match contre Hong Kong débute réellement passé 9h. Rassemblés, les Diables noirs écoutent la théorique générale. Les phases de jeu et la tactique sont rappelées, réexpliquées. Si les joueurs sont encore un peu détendus, ils sont tous attentifs et la séance se veut avant tout participative. Thomas Dienst et Louis De Moffarts demandent ou apportent d’ailleurs des précisions au discours du staff.

Le départ pour le stade Nelson Mandela se fait dans la foulée, après 9h30. Les Diables croisent alors les joueurs de Hong Kong, lesquels sont logés à l’étage supérieur de ce même hôtel. L’adversaire préparera ce match sur le terrain du Kituro Schaerbeek. Personne ne se trompe de car et chaque équipe se dirige vers son terrain.

La pluie s’invite pour ce premier contact avec le synthétique de Neder-Over-Hembeek. Durant une heure et demi, les Diables Noirs répètent les phases spécifiques, passant d’un exercice à un autre.

Le début du rassemblement, les joueurs sont relax.

Le début du rassemblement, les joueurs sont relax.

Le début du rassemblement, les joueurs sont relax.

Des soins pour certains, des retrouvailles pour d'autres.

Des soins pour certains, des retrouvailles pour d'autres.

Des soins pour certains, des retrouvailles pour d'autres.

Jens Torfs, le capitaine, se fait soigner au début du stage.

Jens Torfs, le capitaine, se fait soigner au début du stage.

Jens Torfs, le capitaine, se fait soigner au début du stage.

Les joueurs attendent le staff pour la première séance théorique.

Les joueurs attendent le staff pour la première séance théorique.

Les joueurs attendent le staff pour la première séance théorique.

Direction le terrain en toute décontraction pour Thomas Dienst.

Direction le terrain en toute décontraction pour Thomas Dienst.

Direction le terrain en toute décontraction pour Thomas Dienst.

Sébastien Imbert a lancé l'entrainement.

Sébastien Imbert a lancé l'entrainement.

Sébastien Imbert a lancé l'entrainement.

Les exercices s'enchainent.

Les exercices s'enchainent.

Les exercices s'enchainent.

Le groupe enchaine les phases de jeu.

Le groupe enchaine les phases de jeu.

Le groupe enchaine les phases de jeu.

Le gros de l'entrainement concernait les phases de jeu.

Le gros de l'entrainement concernait les phases de jeu.

Le gros de l'entrainement concernait les phases de jeu.

Un staff plus complet désormais

Pour préparer ce match et les prochaines échéances internationales, Guilaume Ajac s’est entouré de professionnels au long vécu dans le rugby français. Au total, le staff noir-jaune-rouge se compose de dix unités avec deux kinés (Arnaud Libert, Victor Wartique), un préparateur physique (Sébastien Imbert), une personne en charge de la vidéo (Jérome Prud’homme), un manager (Diego Lacroix), un responsable matériel (Thierry Weijn). Ce groupe complète le staff sportif. Entraîneur principal, Guillaume Ajac bénéficie de la présence de Guillaume Leleu (coach des avants) avec qui il a joué au Racing, Cédric Garcia, le coach des arrières et aussi d’Anthony Cabaj, un expert.

"C’est très important aussi que Guillaume connaisse bien les gars avec qui il travaille", précise Guillaume Leleu, le Dunkerquois de 45 ans aux origines belges et qui a beaucoup côtoyé le papa de l’autre Guillaume durant sa carrière de joueur.

Guillaume Ajac.

Guillaume Ajac.

Guillaume Ajac.

Disposer d’un tel encadrement n’a pas toujours fait partie du quotidien des Diables noirs sélectionnés. Chouchoutés, choyés, les internationaux actuels peuvent ne penser qu’au sportif et au rugby. Tout le reste est géré, coordonné.

"Ça se professionnalise", souligne Mathieu Verschelden, Diable depuis quinze ans. "Le staff est plus complet et ça amène plus de choses nouvelles. La grande différence avec mes débuts, c’est vraiment cette professionnalisation. Et puis, il y a aussi un engouement plus marqué. On est passé de la 57e place mondiale au Top 20-30. Le soutien du public est aussi plus important et c’est d’ailleurs énorme de pouvoir vivre de tels moments."

Mathieu Verschelden fait partie des plus expérimentés.

Mathieu Verschelden fait partie des plus expérimentés.

Mathieu Verschelden fait partie des plus expérimentés.

Si l’encadrement se veut plus pro, Guillaume Ajac n’est pourtant pas un sélectionneur à temps plein en Belgique. Manager dans un groupe bancaire, le Français mange toutefois pas mal de rugby au quotidien.

"Cela prend beaucoup de temps", rigole-t-il. Avoir un sélectionneur à plein temps est peut-être la prochaine étape à passer en Belgique avant de pouvoir rêver d’une place en Coupe du monde.

Sportif et décontraction

Avec seulement deux jours pour préparer ce match amical, le programme se veut très chargé. Mais pas question non plus pour le staff de surcharger les esprits.

"A chaque fois, on a une activité de cohésion", commence Romain Honhon. "Cette fois, c’était une partie d’Escape Game à Bruxelles. On était réparti avec une personne du staff. J’arrive toujours dans les derniers. Même la dernière fois, c’était une activité spaghetti et là aussi, j’étais dans les derniers."

Le vendredi est généralement plus calme. "La première journée, c’est vraiment la plus chargée", ajoute Tom Cocqu. "On a tout de même deux entrainements, la vidéo et plein d’autres informations à assimiler."

A table, dans le car vers le Stade, en réunion… les Diables noirs ne forment qu’un bloc. Seuls les vestiaires du Mandela viennent briser cet esprit de groupe avec les "gros" d’un côté et les arrières de l’autre.

"Il n’y a pas de clan", appuie Tom.

Cet esprit, tout le monde le confirme. Les "vieux" ne sont pas dans leur coin et les "gamins" ne sont pas mis de côté. "Les plus expérimentés sont supers avec les jeunes", commentent William Van Bost. "Ils te mettent directement dans de bonnes conditions. Quand on est jeune, c’est important de savoir que ça se passe de cette façon et d’être mis en confiance. C’est pour ça que c’est bien plus simple de s’intégrer au groupe."

Un maillot, une fierté

Tous les Diables noirs de Guillaume Ajac, qu’ils en soient à leur première sélection ou approchant de la centaine, ont également quelque chose en commun : la fierté de porter ce maillot. Ceci explique aussi pourquoi, durant les rassemblements, les sourires, les rires se mêlent à l’assiduité, la concentration et le travail.

"Un rassemblement des Diables noirs, c’est beaucoup de rires dans un premier temps", sourit Jens Torfs, le trois-quart devenu capitaine de la sélection. "On est ensemble durant une courte période. C’est donc assez intense mais il y a beaucoup d’amitiés entre nous. Cela fait plaisir de retrouver tout le monde. En fait, ce n’est que du bonheur."

Professionnel en France, le natif de Mortsel peut comparer la différence entre son travail en club au quotidien et la vie en Belgique lors d’un rassemblement des Diables noirs. "Évidemment, on passe d’un projet professionnel à un projet amateur. Mais ça fait du bien de retourner dans ce milieu amateur. On ne doit pas oublier d’où l’on vient. C'est super de retrouver ce plaisir et tout ce qui est autour même s’il y a des beaucoup attentes et qu’il y a des résultats à faire. Ça fait du bien."

Jour de match

La concentration s’intensifie

Le samedi, fini de rigoler.

Si le préparateur physique et le responsable du matériel partent avant tout le groupe pour que tout soit prêt au Mandela, les joueurs se réveillent petit à petit.

Plusieurs obligations les attendent avant le départ vers le Stade dont les photos en polo ou encore un éveil cognitif.

"C’est important. En fait, c’est vraiment pour que l’animal se réveille et éviter que le joueur reste un peu dedans, mou", précise-t-on dans le staff.

Après un lunch tout en détente, petit à petit la tension monte.

Dans tout sport, la causerie d’avant match est l’un des moments les plus importants de la semaine. Le rugby ne déroge pas à la règle. Dans le milieu de l’ovalie, il y a surtout la remise des maillots qui se veut être un moment particulier, privilégié. Par rapport à d’autres sports collectifs, les numéros ne sont attribués à personne et ils changent même de porteur de match en match.

Le discours de Guillaume Ajac se veut empreint d’émotion. Il y a certes le bref rappel des consignes mais il y a l’énergie à faire resortir du groupe. Ça passe par rappeler pourquoi ils sont là, leur objectif : la victoire évidemment mais surtout faire vibrer le public et retrouver d’anciennes émotions.

Pour la remise des maillots, chaque joueur est appelé par le sélectionneur et c’est là que débute véritablement le match.

"Certains matches, c’est encore plus émouvant. Dans des rencontres à enjeux encore plus grands, on fait parfois venir des anciens", explique le Bruxellois Julien Berger qui porte les couleurs de Nevers en Pro D2 française.

23 joueurs seront inscrits sur la feuille de match mais Guillaume Ajac distribue 27 maillots. Ayrton Stainier, Gaspar Lalli ou encore Antoine Vassart ont accompagné les Diables durant toute la préparation. Ils seront bien sur le terrain pour les hymnes mais malheureusement en tribunes durant le match. Jusqu’au bout, ils ont accompagné le groupe.

Dernier lunch avant le match.

Le départ pour le match se fait en car et avec un peu de retard. Certains ont le casque sur les oreilles, d’autres discutent. Chacun a son rituel.

"Du moment qu’à 14h08, on commence l’échauffement, tout va bien", sourit Sébastien Imbert, le préparateur physique.

"Cette période juste avant le match, elle ne m’appartient pas", rigole Guillaume Ajac qui reste toutefois très attentif sur le terrain et jamais loin de son groupe. Spectateur pendant plusieurs minutes, il reprend alors la main juste avant de lancer ses lions dans l’arène.

Dans leur bulle et rassemblés autour de leur leader, les Belges se mettent en condition dans le vestiaire pour ensuite, emmenés par leur capitaine Jens Torfs, monter sur le terrain et entendre cette Brabançonne qu’ils reprennent tous en coeur devant une tribune pour le moins bien garnie, le staff (à moitié français) les suit et là aussi, les "Le Roi, la loi, la liberté" sont entonnés en force.

Le match est difficile, compliqué pour la Belgique. Placé en tribunes, Anthony Cabaj n’hésite pas à apporter des informations à Guillaume Ajac. Les discussions s’enchainent entre les deux hommes pour que les joueurs puissent rétablir l’équilibre sur le synthétique.

Tout le staff est debout durant les 80 minutes, seuls les remplaçants n’ont pas le droit de l’être, sauf en cas de changement préparé. Alors pour ne pas avoir froid alors que l’hiver frappe à nos portes, les réservistes s’en vont dans l’en-but adverse avec Sébastien Imbert pour rester chauds et être prêts à monter au jeu à tout moment.

"Pendant le match, j’ai toujours la boule au ventre", sourit Guillaume Ajac. "Mais je reste aussi concentré sur la stratégie."

Durant la pause, les avants sont réunis avec Guillaume Leleu alors que Jens Torfs harangue ses arrières. Chacun essaie de comprendre les raisons de la domination adverse. William Van Bost ou Alan Williams passent rapidement aux soins alors que le jeune Ayrton Stainier les suit avec quelques petites choses à manger. Le jeune Brabançon est resté en tribunes durant le match mais il lui tenait à cœur de jouer son rôle d’équipier jusqu’au bout.

C’est cet esprit d’équipe qui aidera notamment les Diables noirs à revenir un peu dans la partie. Mais sans réellement faire douter Hong Kong, mieux classé au ranking World Rugby, qui repartira en Asie avec la victoire en poche.

Les joueurs se concentrent avant l'arrivée au Stade Mandela.

Les joueurs se concentrent avant l'arrivée au Stade Mandela.

Les joueurs se concentrent avant l'arrivée au Stade Mandela.

L'un des vestiaires de la Belgique.

L'un des vestiaires de la Belgique.

L'un des vestiaires de la Belgique.

Les derniers mots de Guillaume Ajac avant le match.

Les derniers mots de Guillaume Ajac avant le match.

Les derniers mots de Guillaume Ajac avant le match.

Anthony Cabaj et Guillaume Ajac en pleine discussion durant le match.

Anthony Cabaj et Guillaume Ajac en pleine discussion durant le match.

Anthony Cabaj et Guillaume Ajac en pleine discussion durant le match.

Des soins pour certains joueurs à la mi-temps.

Des soins pour certains joueurs à la mi-temps.

Des soins pour certains joueurs à la mi-temps.

Pour les Diables noirs, cette aventure s’est achevée entourés des leurs. Pour beaucoup, c’était l’occasion de revoir la famille et de rejouer en Belgique.

Et maintenant ? "On va dresser le bilan, faire des retours aux joueurs. Ils sont très demandeurs", explique le sélectionneur. "Nous n’avons que sept matches dans la saison, ce sont les aléas de la sélection mais nous avons réussi à amener cet esprit de club avec les joueurs même si le fonctionnement est différent évidemment de celui d’un club. C’étaient trois jours de bons moments. Ces stages sont axés aussi sur l’humain, le groupe, la famille. Ils font tous des sacrifices."

Rendez-vous le 1er février pour Portugal-Belgique pour le Six Nations B, le prochain rendez-vous des Diables noirs.

Bruno Vliegen en profite avant de rentrer à Clermont.

Bruno Vliegen en profite avant de rentrer à Clermont.

Bruno Vliegen en profite avant de rentrer à Clermont.