Et l'Excelsior mourut

Il y a 10 ans, le 28 décembre 2009, le club mouscronnois était déclaré en faillite.

C’était au temps où Mouscron excellait

5 décembre 2009. À Roulers, l’Excelsior Mouscron remporte la dernière victoire de son existence. Le 12, le club hennuyer dispute le dernier match de son histoire, une lourde défaite contre Lokeren. Quelques jours plus tard, le 28 décembre, entre Noël et le Nouvel An, le club frontalier, exsangue, met la clé sous le paillasson. Étranglé financièrement par ses rêves de grandeur nés de sa formidable ascension au faîte du football belge…

Dix ans plus tard, le Canonnier, grâce à Mouscron-Péruwelz devenu Excel, vibre encore à chaque but marqué, mais reste bercé par un doux parfum de nostalgie qui sent bon l’Excelsior.

Personne n’a oublié que pendant quatorze saisons, la cité des Hurlus fut une place forte du football belge : l’accession du club frontalier parmi l’élite, en 1996, apporta fraîcheur et spectacle. L’Excelsior aurait même pu (dû ?) ponctuer son irrésistible ascension (de la promotion à la D1 en six ans…) d’un titre de champion de Belgique : quand Georges Leekens préféra filer chez les Diables, il abandonna un club leader de D1. Que se serait-il passé si Long Couteau était resté en poste, dans le Hainaut ? On ne le saura jamais, mais l’Excel n’était pas inférieur au Lierse, sacré cette saison-là.

En s’approchant du soleil, le club frontalier s’est sans doute brûlé les ailes. En voulant jouer dans la cour des grands, il a certainement perdu son innocence, et s’est vu caïd sans en avoir les biscotos.

L’histoire était belle, elle s’est finalement mal terminée. Comme celle qui a emporté le géniteur de l’Excelsior, Jean-Pierre Detremmerie, en février 2016.

Ce club n’était pas un club comme les autres…

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