Jason Denayer

D'intermittent à incontournable ?

Formé à l'Académie Jean-Marc Guillou avant de filer à Manchester City d’où il a dû s’extirper pour obtenir du temps de jeu, Jason Denayer est aujourd'hui le patron de l'Olympique Lyonnais. Depuis son arrivée en Ligue 1, il confirme tout le bien qu'on pensait de lui et, surtout, tourne définitivement la page d'une élimination douloureuse contre le pays de Galles, à l'Euro 2016.

S'il fut longtemps tenu pour co-responsable de cette débâcle, au point de disparaître des sélections nationales pendant deux ans, le gaillard avait pourtant des circonstances atténuantes. Son histoire chez les Diables est évidemment liée à ce premier juillet 2016 mais à y regarder de près, ses neuf autres capes sous la liquette nationale méritent aussi d'être ressorties des archives. 

Retour sur le parcours de Jason Denayer en sélection et les 10 "petites" apparitions d'un garçon qui est amené à (enfin) prendre la place qu'il mérite dans les prochains mois. 

Une première cape grâce aux exclusions de Kompany et… Van Dijk

La saison 2014-2015 a marqué les débuts professionnels de Jason Denayer. Le garçon vient à peine de fêter ses 19 ans mais son nom n'est pas inconnu en Belgique. A plusieurs reprises, les médias ont pu évoquer ce jeune talent de Manchester City, très vite comparé à Vincent Kompany. Barré en Premier League, c'est donc en Ecosse que Denayer fait le grand saut dans le monde professionnel, au Celtic Glasgow. Titulaire dès le début de saison, il prend très vite de l'ampleur au sein du onze de Ronny Deila, au point d'être vu comme "le meilleur défenseur du championnat depuis bien longtemps", selon certains observateurs. Denayer est rappelé pour la première fois par Marc Wilmots au mois d'octobre. Il ne jouera toutefois ni contre Andorre ni contre la Bosnie et devra attendre le 31 mars suivant pour vivre sa première cape, lors de sa sixième sélection.

La Belgique se déplace alors à Jérusalem dans le cadre des qualifications pour l'Euro. Denayer prend place sur le banc, laissant le 4-3-3 de Wilmots être défendu par un duo Kompany-Lombaerts dans l'axe, tandis que Vertonghen et Alderweireld occupent les postes d'arrières latéraux. La première mi-temps est de bonne facture mais tout bascule en deuxième période, lorsque les Diables se mettent à balbutier leur football alors qu'ils n'ont qu'un petit but d'avance. Wilmots panique et remplace très tôt Hazard par Chadli, pour verrouiller le flanc gauche. Dans la foulée, Kompany est exclu et le sélectionneur agit de nouveau bizarrement au moment de renflouer sa défense puisqu'il fait monter Denayer à la place de… Benteke. Les Diables terminent la rencontre devant leur propre but, avec un Axel Witsel seul en pointe de l'attaque. 

La victoire est préservée mais les supporters boudent et les médias critiquent. "Indigne d'un 2e mondial", titre notamment la DH qui fait de Thibaut Courtois l'homme du match. Wilmots, lui, se contente de la victoire et répond aux différentes polémiques: "Kompany ? Je ne lui en veux pas, j'ai aussi fait des erreurs en tant que joueur. Hazard déçu d'être remplacé ? On en a parlé et il a compris mes raisons…" A propos du petit nouveau, Wilmots justifie son choix de le faire monter par un simple: "Je l'ai lancé dans la bataille car je l'avais vu lors d'un Celtic-Inter alors que son équipe était à dix". Van Dijk avait bel et bien été exclu contre l’Inter, en Europa League, laissant son compère de l’époque au sein de la défense du Celtic se débrouiller sans lui.Tant pis pour ceux qui attendaient des explications tactiques un peu plus précises. 

Qu'à cela ne tienne, Denayer a convaincu son coach, ses partenaires et les médias (7/10 dans la DH). "Ce n'était pas facile de monter dans un tel match mais j'étais heureux d'être là. Au Celtic aussi, c'est bruyant. Par contre ici, c'est un autre niveau de jeu. Heureusement, on m'a demandé de faire ce que je sais faire: défendre. Il y avait pas mal de duels mais je m'en suis bien sorti, j'ai l'habitude en Ecosse. Avant de m'envoyer sur le terrain, Wilmots m'a dit 'Joue comme au Celtic'."

Un 3-4 mémorable au stade de France et… le pays de Galles

Denayer est alors pressenti pour remplacer Kompany, suspendu, au pays de Galles. Mais avant ce déplacement périlleux, les Diables vont au stade de France pour y disputer un match amical très attendu par les supporters. L'occasion rêvée pour l'élève de prendre la place du maître, aux côtés de Nicolas Lombaerts. Kompany, lui, est présent parmi le public de Saint-Denis. La suite, on la connaît: une sublime victoire 3-4, après avoir mené 1-4 jusqu'en fin de partie, et des supporters belges euphoriques. Comme l'ensemble de ses partenaires, Denayer a été très bon et récolte un 7,5/10 dans la DH: "Impressionnant pour sa première titularisation. Sa vitesse est un atout dont ne dispose que Kompany. Même quand il donnait l'impression d'être dépassé, il gagnait son duel. Très bon de la tête également."

Le Bruxellois avait pris confiance tout au long du match, s'autorisant même une montée balle au pied en deuxième période, ce que lui permet sa technique bien au-dessus de la moyenne. Wilmots a apprécié: "Pour une première titularisation, il a été énorme. Il ne se jette pas, fait très peu de fautes. Sa technique lui permet de sortir balle au pied. Il est modeste et sobre. J'ai aussi lancé De Bruyne, Benteke et Courtois à 19 ans et ils me le rendent bien."

Mais le vrai match à enjeu de ce mois de juin 2015, c'est le déplacement au pays de Galles. Et forcément, tout le monde, Wilmots le premier, met en garde les Diables: il ne faut pas basculer dans l'euphorie ! Après avoir connu une réussite maximale à Paris, les Diables vivent un jour sans à Cardiff. Le 5-3-2 gallois pose des problèmes, d'autant plus après le but "casquette" des locaux (offert par une mauvaise passe en retrait de Nainggolan), qui les pousse un peu plus encore à défendre leur but. Dans ce brouillard, Denayer a surnagé. Sa toute première intervention du match face à Gareth Bale avait donné le ton et rappelé ses qualités. Sur l'action suivante, il est sanctionné pour une faute imaginaire et s'en suivront le corner, la boulette de Nainggolan et le 1-0. En fin de partie, Denayer était l'un des seuls à qui l'on ne pouvait rien reprocher.

Cette défaite aurait dû attirer un peu plus l'attention sur le manque de fond de jeu des Diables face aux équipes regroupées. Mais la perspective des vacances, le manque d'enjeux (puisque les Diables n'ont pas à s'inquiéter pour la qualification à l'Euro) et le flirt avorté entre Wilmots et Schalke 04 détournent l'attention.

Back droit à Galatasaray, second choix chez les Diables

Jason Denayer, lui, n'a pratiquement rien à se reprocher sur l'ensemble de sa saison. C'est même plutôt confiant qu'il appréhende l'exercice suivant. L'objectif ? Rentrer à City et s'y imposer. Sauf que Pellegrini a d'autres plans. Le Chilien démarre la saison avec un duo Mangala-Kompany dans l'axe et Demichelis-Otamendi sur le banc, comme doublures. Denayer comprend alors qu'il doit partir pour obtenir du temps de jeu (et revendiquer une sélection à l'Euro). Il trouve une solution sur le gong, le 31 août: Galatasaray. Comme en Ecosse, le Diable est vite intégré en Turquie. Avec toutefois une grande surprise: il est utilisé comme… back droit. Sur papier, sa technique et sa vitesse peuvent y faire des ravages. Dans les faits, Denayer fait gentiment le job mais impressionne moins que dans l'axe, qu'il retrouvera à partir du mois de mars. 

Heureusement pour lui, le service minimum est assuré et la vitrine de la Champions League lui permet de conserver sa place en équipe nationale. Difficile, par contre, d'y concurrencer les titulaires de Wilmots. En septembre et en octobre, il ne décolle pas du banc. En novembre, il reçoit 28 minutes de temps de jeu contre l'Italie en remplacement de Cavanda, au poste de back droit. Si l'actuel Standarman s'était planté, ce ne fut pas le cas de Denayer, qui a reçu un 7/10 dans nos colonnes pour cette 4e cape: "Monté au jeu sans le moindre complexe. N'a jamais été mis en difficulté", commentions-nous sobrement. 

Lors du rassemblement suivant, en mars 2016, il retrouve un statut de titulaire à la faveur des forfaits de Kompany, Alderweireld et Vertonghen. Décimée (Hazard, De Bruyne, Benteke, Origi et Carrasco sont également out), la Belgique perd 2-1 au Portugal et, pour la première fois, Denayer déçoit avec les Diables. Sa prestation dans l'axe (aux côtés de Lombaerts) est sanctionnée d'un 4/10 par notre journal avec ce commentaire: "Il a souffert dans les duels directs face aux attaquants portugais et a souvent été dépassé. Cristiano Ronaldo l’a même humilié en lui mettant un petit pont en début de rencontre. On voit qu’il a été décalé sur le flanc droit à Galatasaray et qu’il a quelque peu perdu ses habitudes dans le cœur de la défense." Guillaume Gillet, Thomas Vermaelen (aligné à gauche) et Nicolas Lombaerts ne font toutefois pas mieux. Ce match reste à ce jour la dernière sélection de Gillet et la dernière cape de Lombaerts, qui a dû déclarer forfait pour l'Euro qu'allait remporter le Portugal. De quoi relativiser ce résultat négatif.

Le 12 mai, il fait partie d'une liste de 24 joueurs pour l'Euro 2016 dont un défenseur sera évincé. Pas de quoi faire stresser Denayer qui devance Boyata et Engels dans la hiérarchie. Laissé sur le banc pour le premier match de préparation en Suisse (lors duquel Witsel est aligné comme back droit par Wilmots), le Bruxellois est titularisé face à la Finlande, aux côtés de Vermaelen.  Sans convaincre, puisqu'il écope d'un 5/10: "Il ne nous a pas vraiment convaincus. Etait hésitant dans son premier duel et il n’a jamais vraiment rassuré. Lui aussi, il aurait pu faire mieux sur le but finlandais. Sur la seconde occasion des visiteurs, son positionnement n’était pas bon."

Le principal intéressé reconnaît une petite erreur sur le but finlandais et se veut rassurant: "On a encore le temps de travailler les automatismes. J'ai souvent Vincent Kompany au téléphone, il me donne des conseils."

Contre la Norvège, les Diables terminent leur préparation en renouant avec la victoire (3-2). Denayer est de nouveau titulaire mais cette fois comme arrière droit, alors que Vertonghen et Alderweireld sont associés dans l'axe par Wilmots. Visiblement, le sélectionneur n'a pas de onze type en tête et Denayer peine à trouver ses marques en étant baladé d'une position à l'autre. Il reçoit un 4/10 dans nos colonnes: "Deuxième test et deuxième échec en quatre jours. Cette fois-ci, c’est en tant qu’arrière droit qu’il n’a pas répondu aux attentes. À sa décharge, il faut ajouter que ses collègues défenseurs étaient aussi mauvais." Wilmots le protège un peu en affirmant que la prestation de son jeune Diable était bonne et justifie son remplacement par de la fatigue.

“Physiquement, c’était un peu difficile et je m’étais aussi habitué à jouer en défense centrale en fin de saison, avec Galatasaray. Je dois aussi trouver des automatismes au moment de fermer l’axe", analysait Denayer. 

L'Euro, un traumatisme

Un moment pressenti comme titulaire, Denayer débutait l'Euro sur le banc, laissant l'axe droit à Alderweireld et le poste d'arrière droit à Ciman, puis à Meunier. Jusqu'au "drame", du moins. Car si le huitième de finale contre la Hongrie a ramené l'euphorie après une phase de groupes stressante, Vermaelen y a toutefois perdu sa concentration une seconde de trop. En écopant d'une carte jaune, le Barcelonais se privait de quart de finale contre le pays de Galles. Wilmots trouve alors rapidement la parade: aligner Vertonghen et Alderweireld dans l'axe et propulser Jordan Lukaku titulaire, à gauche. Le frère de Romelu a plus convaincu que Denayer durant les derniers amicaux, y compris celui perdu au Portugal, en mars. Et sa vitesse permettra de rivaliser avec Gareth Bale. 

C'était sans compter sur la déchirure de deux ligaments de la cheville de Jan Vertonghen. Une blessure encourue lors du dernier entraînement, la veille du match. Denayer se retrouve alors titulaire et la Belgique entière regrette que Wilmots ait renvoyé Nicolas Lombaerts en Russie. Blessé en début d'Euro, le Diable s'entraîne depuis quelques jours normalement avec le Zenit Saint-Pétersbourg alors que le sélectionneur aurait bien eu besoin de lui.

La suite, tout le monde s'en souvient. Une débâcle 1-3 à Lille avec comme coupable principal, un Denayer qui n'était décidément pas en jambes en cette fin de saison. Nous le sanctionnions alors d'un 3/10: "Préféré à Ciman, il n’a pas répondu aux attentes. Il en avait plein les pattes face à ce diable de Robson-Kanu, qui n’a toujours pas de club pour la saison prochaine. A beaucoup trop reculé sur les attaques galloises. Selon nous, c’est lui qui devait tenir Williams sur le coup de coin fatal. Manque de confiance en seconde mi-temps."

Celui qui pouvait revendiquer une place de titulaire en début de préparation n’aura donc même pas été un bon remplaçant. Cette fin de saison 2015-2016 reste sans doute à ce jour le moment le plus difficile de sa carrière. À Galatasaray, déjà, il avait terminé en roue libre avant de montrer quelques limites physiques en début de préparation de l’Euro. Sans être à 100% de ses possibilités, Denayer aurait alors eu besoin d’un environnement optimal pour performer. Il n’en fut rien.

S'il n'a jamais vraiment pris la peine de s'attarder sur ce match ("J'ai vite évacué ce souvenir parce que sinon, on n'avance pas", expliquait-il brièvement quelques semaines plus tard), Jordan Lukaku, lui, ne s’était pas montré tendre envers Wilmots dans une interview accordée à Sport/Foot Magazine : "Face aux Gallois, on n’était pas en confiance, que ce soit moi ou Jason Denayer. La seule consigne que j’avais, c’était de donner la balle à Eden. Mais tu crois que c’est Olive et Tom ? " Indirectement, le back gauche avait aussi pris la défense de Denayer concernant le corner qui avait amené l’égalisation : "On n’a jamais travaillé les phases arrêtées. Offensivement, c’était un bras premier poteau, deux bras deuxième poteau. À aucun moment on a travaillé les phases arrêtées défensives. "

La traversée du désert

Denayer devra alors attendre plus de deux ans pour revenir chez les Diables. Il repassera même par la case "espoirs", en octobre 2016. Avouant "qu’au début, c’est un peu dur mais on ne peut pas rester là-dessus, il faut aller de l’avant. J’ai parlé avec Martinez, c’est juste que je n’ai pas beaucoup joué à mon poste, c’est le souci pour lui. Le coach a changé, il fait ses choix. Je n’ai rien à dire. Je peux travailler et attendre".

Cette fois, c’est à Sunderland que le Diable rouge a été prêté dans les dernières heures du mercato. Il aurait pourtant aimé retourner à Galatasaray mais City voulait le voir évoluer en Premier League. David Moyes avait alors promis aux Citizens et au joueur qu'il évoluerait à son poste. Fini d'aller dépanner sur les flancs. Sauf que dans les faits, il se retrouve arrière droit et même arrière gauche en début de saison ! Puis, milieu défensif en fin d'année. "City n’est pas content, nous encore moins. Nous avons halluciné quand nous l’avons vu latéral gauche. Il y a eu des promesses non tenues et nous espérons que cela va changer" nous indiquait l’entourage du joueur, qui devra attendre janvier 2017 pour retrouver son poste de prédilection. Ajoutez-y le fait que Sunderland en est réduit à jouer pour sa survie et vous obtenez une saison compliquée et bien pauvre en termes de visibilité.

De retour à City l’été suivant, Denayer doit de nouveau attendre le 31 août pour se trouver un point de chute, avec un nouveau prêt à Galatasaray. Le début de saison est compliqué et le Diable dépanne encore aux quatre coins du terrain, ou presque. Une blessure en février l'écarte du groupe au pire moment et il restera sur le banc tout le mois de mars, avant de revenir à son poste de prédilection pour les six derniers matches de la saison. Bilan: 18 sur 18 et le titre de champion en poche ! Qu'à cela ne tienne, Martinez a déjà ses hommes en tête pour le Mondial et l'Espagnol n'est pas du genre à bousculer sa hiérarchie interne au dernier moment. Encore moins quand il peut compter sur tout le monde puisque, contrairement à l'Euro 2016, l'infirmerie des Diables est (presque) vide.

A Lyon, l’explosion

Une fois n’est pas coutume, Denayer trouve alors son futur club le… 21 aout, dix jours avant la fin du mercato. Mieux encore, il s’offre un transfert définitif et débarque à Lyon dans la peau d’un titulaire en puissance au poste de défenseur central. Que demander de plus ? Son équipe sortira même invaincue d'un groupe qui compte Manchester City, le Shakhtar et Hoffenheim en Ligue des Champions, avant de chuter face à Barcelone en huitièmes de finale.

Roberto Martinez se met alors à rappeler le Bruxellois, en octobre 2018, pour la Nations League. Il reste sur le banc lors du match face à la Suisse mais le sélectionneur profite de l'amical contre les Pays-Bas pour lui donner sa chance. Aligné à droite de la défense à trois, avec Boyata et Alderweireld, Denayer se rappelle au bon souvenir de tous les supporters avec un 7,5/10: "Excepté une mésentente avec Boyata qui débouchait sur une occasion pour Memphis Depay, Denayer a réalisé un match plein. Défendant toujours vers l'avant, le joueur de Lyon s'est érigé en patron de cette défense remaniée". Alderweireld, seul élément expérimenté de cette défense, lâchera un "Denayer est bien revenu après deux ans d'absence. Il a bien progressé".

Problème : Boyata a aussi été plutôt bon lors de ce match et Martinez confirme que « l’Écossais » reste devant le « Français » dans la hiérarchie lors du rassemblement de novembre, en titularisant le premier contre l’Islande. Denayer doit se contenter de six minutes de jeu, en remplacement de Kompany, pour fêter sa 10e cape.

Le dernier match de l'année 2018 est alors une catastrophe puisque la défaite surréaliste en Suisse (5-2) élimine les Diables de la Nations League. Si Boyata y a récolté un 3/10, il ne perd pas pour autant tout son crédit aux yeux de Martinez qui a pu compter sur ses services au Mondial. En mars, les qualifs pour l'Euro débutent donc avec Boyata aux côtés d'Alderweireld et Vertonghen. Un choix que l'on peut aussi justifier par les énormes qualités athlétiques du défenseur du Celtic, qui doit répondre à Dzyuba dans le jeu aérien.

Contre Chypre, Vermaelen réintègre le onze de base et Denayer reste assis sur le banc durant ces deux rencontres. En juin, il est forfait à cause d’une opération du genou.

En route pour l’Euro

Le Lyonnais découvre alors les joies d’une préparation estivale complète passée au sein d’un même club. Pour la première fois depuis qu’il est professionnel, Denayer peut aligner deux saisons sous les mêmes couleurs, loin de l’agitation du mercato. Mieux : son nouveau coach, Sylvinho, a rapidement perçu ses qualités en terme de leadership et l’a propulsé capitaine. Si le joueur s’efforce de dire que ce brassard ne change pas sa façon d’être, il pourrait bien tout changer aux yeux de Roberto Martinez.

Le sélectionneur n’a jamais caché qu’il accordait une grande importance au statut des joueurs dans leur club et il se trouve que Jason Denayer est le seul à porter le brassard à temps plein. Ajoutez-y le fait que Kompany et Vermaelen ont quitté les championnats du top et vous obtenez une bonne raison de plus de voir le Lyonnais (enfin) s’imposer chez les Diables au cours des prochains mois.