“A 34 ans, j’ai quitté mon travail pour devenir prêtre”

Erpent, le 13 novembre 2017.

Bruno Dekrem nous accueille dans son presbytère avec une bonne humeur qui ne semble jamais le quitter. A peine assis, on sonne à la porte, il s’excuse : un paroissien a besoin de lui. Quelques minutes plus tard, il est de retour. “Un curé se doit d’être disponible pour les autres, pour les aider dans les bons comme les mauvais moments”, se justifie-t-il. Lorsqu’il parle de son métier, c’est avec passion. Pourtant, il n’a pas toujours voulu devenir curé.

J’ai été élevé dans la foi mais, comme beaucoup d’adolescents, j’ai eu un moment de flottement, vers 15-16 ans”, se souvient-il. Ce qui le passionne vraiment à cette époque, c’est l’art. Ayant suivi toute sa scolarité en flamand, il rentre donc à la KUL d’où il sortira avec un master en archéologie et histoire de l’art en poche. “Mon père était de Bruxelles mais parlait flamand. A la maison, on parlait français mais à l’école, c’était le néerlandais”, nous précise-t-il.

Peu après sa formation, il a intégré le service éducatif aux Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles. “J’étais chargé de conserver la collection, d’en faire l’inventaire et de la faire découvrir aux Belges. J’appréciais beaucoup ce que je faisais, j’ai toujours profondément aimé l’art”. Mais un feu encore plus grand brûle en lui. En effet, le jeune homme qu’il était a renoué avec la religion lors de son entrée à l’université. “Au cours de mes études, je me suis spécialisé dans le Moyen-Âge. Etant donné que beaucoup d’oeuvres d’art de cette époque étaient directement inspirées de la chrétienté, je me suis mis à lire la Bible. En la lisant, j’ai été subjugué de voir à quel point ce message qui date de 2000 ans est encore actuel. Cela a vraiment entraîné un grand bouleversement dans ma vie. Je me suis dit que la meilleure façon de partager ce message, c’était de devenir curé.

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