Hazard, les
premières
d'un prodige

24 novembre 2007. Il y a dix ans,
Eden Hazard a disputé son premier
match chez les professionnels à Lille.
Retour sur les grandes premières de

la carrière du capitaine des Diables !

A l'époque, il n'avait encore que 16 ans, 10 mois et 17 jours. 24 novembre 2007. Cette date marque le début de la carrière professionnelle d'Eden Hazard. Ce jour-là, il n'était encore personne. Le petit belge est arrivé à Lille à 14 ans pour poursuivre sa formation. Et un peu plus de deux ans plus tard, il s'est retrouvé aux portes de l'équipe première.

"Je l'avais pris avec le groupe pro pour un match amical contre Bruges début novembre 2007, se souvient son ancien entraîneur, Claude Puel dans l'Equipe. Je ne savais pas comment il allait se comporter, mais il a fait des choses extraordinaires, de très haut niveau. Il avait déjà cette capacité à éliminer quatre ou cinq joueurs en enfilade, même avec la pression de l'adversaire."

Conséquence, Eden Hazard est pour la première fois appelé pour un match officiel avec Lille quelques jours plus tard. La jeune promesse du centre de formation est du voyage à Nancy, lors de la 15e journée du championnat de France, le 24 novembre 2007. C'était il y a dix ans.

Ce jour-là, Eden Hazard s'apprête à faire ses débuts dans le monde pro en même temps qu'un autre jeune : Badis Lebbihi. Ce nom ne vous dit certainement rien. Badis Lebbihi, c'était pourtant un grand pote d'Eden Hazard à l'académie de Lille. "On était dans les mêmes classes, dans les mêmes équipes de jeunes, on se voyait 24h/24, se souvient le Franco-Algérien. Et on est aussi monté chez les professionnels en même temps. C'était formidable de commencer notre carrière à deux dans le même match. J'étais un des plus jeunes de l'histoire à entrer. Et quelques minutes plus tard c'était lui. On était deux potes donc c'était incroyable. On était très proches. Il était comme un petit frère pour moi. On s'entraînait régulièrement avec les pros. Mais être convoqué pour un match à l'extérieur, prendre l'avion, dormir à l'hôtel, voir les vidéos d'avant-match, c'était impressionnant. Et puis voir nos noms sur la feuille de match aussi."

Face à Nancy, Eden Hazard a d'abord pris place sur le banc, aux côtés d'un certain Kevin Mirallas.

En partant de la gauche : Mirallas et Hazard

En partant de la gauche : Mirallas et Hazard

Hazard a, d'abord, vu son ami Lebbihi monter au jeu avant lui, son équipe prendre deux buts, et puis le staff technique l'a appelé: il allait monter au jeu.

"Le gamin qui rentre, au club tout le monde l'annonce comme un futur grand. Regardez-le bien."

La déclaration est signée le journaliste de Canal placé en bord de terrain. Tout le monde parle d'Eden comme une future grande promesse. "Il avait la capacité à mettre le pied sur le ballon, explique Claude Puel, l'entraîneur qui l'a lancé pour la première fois. Le temps s'arrêtait, comme s'il l'avait suspendu pour faire une passe appropriée. Avec cette lucidité qui le caractérise alors qu'on pense qu'il va se perdre."

En remplacement de Nicolas Fauvergue, à la 78e minute de jeu, Eden Hazard a disputé ses premières minutes officielles dans la peau d'un professionnel face à Nancy le 24 novembre 2007. "Joue simplement ton jeu", lui a glissé Claude Puel lorsqu'Eden s'apprêtait à monter. Et son entrée au jeu était à l'image de ce qu'il montrait depuis quelques semaines avec les pros. Vrai artiste balle au pied, il ne lâchait pas encore toujours le ballon au bon moment. Ce que disait la DH à l'époque de son premier match? "Il est techniquement surdoué. Il intégrera peut-être, à moyen terme, le rang de star mondial. Il a ce trait de génie de joueurs comme Cristiano Ronaldo."

Hazard est bourré de talent, cela saute aux yeux dès son premier match. Mais il doit encore se faire au monde pro.

Thomas Busiau, notre regretté confrère, avait recueilli les premières réactions d'Eden Hazard en tant que joueur professionnel, pour la Dernière Heure.

Thomas Busiau, notre regretté confrère, avait recueilli les premières réactions d'Eden Hazard en tant que joueur professionnel, pour la Dernière Heure.

"J'aspire à y regoûter vite. Mais cela prendra peut-être du temps. J'ai dû vérifier sur la feuille pour croire que j'étais sélectionné. Après le match, Claude Puel ne m'a rien dit. J'ai quand même été impressionné par l'ambiance. C'est un monde différent."

Le jeune Hazard à la DH après son premier match pro.

Si Badis Lebbihi avoue avoir été un peu tendu lors de cette rencontre, le jeune Eden était déjà bien sûr de lui, malgré un léger stress avant d'entrer sur le terrain. "Je ne l'ai jamais connu stressé, rigole aujourd'hui son ami. Il était serein, tout le temps. Pour lui, c'était l'éclate sur un terrain de foot. Il a toujours été quelqu'un de détendu. Le foot c'était un plaisir et limite facile pour lui. Il était tout jeune comme moi. Mais il était pressé de jouer. En fait, il voulait prouver que, malgré son jeune âge, il avait le niveau. Il en était persuadé. Ce n'était pas de l'arrogance, mais je le voyais comme quelqu'un qui sait qu'il est fort. C'était de la confiance en soi et de l’insouciance."

Et cet état d'esprit ne plaisait pas à tout le monde. "Il ne jouait que quand il avait le ballon, explique Claude Puel. Il manquait de volume de jeu et avait besoin de discipline. Mais ses qualités intrinsèques étaient là. On n'a fait que l'accompagner."

"Quand il est arrivé chez les professionnels, il a fallu qu’il fasse ses preuves, raconte Pascal Plancque, à l'époque entraîneur de l'équipe réserve. Son côté un peu trop tranquille a pu en désarçonner quelques-uns. Au début, cela n’a pas été simple avec quelques anciens, mais il a vite appris les codes de conduite à adopter."

"A l'époque je savais qu'il était très fort, explique encore Lebbihi. Mais je sais qu'au sein du club, certains étaient sceptiques. Dans les dirigeants, certains disaient qu'il n'avait pas le mental pour le haut niveau, etc. Mais maintenant qu'il a explosé, ces mêmes dirigeants ont changé de discours... Je ne vais pas donner de noms, mais aujourd'hui ils disent que son talent sautait aux yeux et qu'ils savaient qu'il allait réussir. Cela me fait sourire. Son seul problème à l'époque, c'est qu'il n'était pas un grand buteur, ni un grand passeur. Mais il avait déjà une qualité de dribble incroyable."

Qu'il n'est pas un buteur, il ne l'a jamais caché.

"Est-ce que je pourrais marquer 50 ou 60 buts par saison comme Messi ou Ronaldo ? Je ne serai jamais un véritable buteur. Ce n'est pas en moi. Je ne suis pas à la recherche des records comme d'autres."

Hazard à propos de son efficacité, en 2015.

Cette comparaison avec d'autres grands joueurs (qui ont atteint son âge actuel: 26 ans, 10 mois et 17 jours) confirme statistiquement ces affirmations.

Après sa première rencontre chez les pros, Eden Hazard a dû se contenter de peu. Lors de sa première saison, il n'est monté au jeu que quatre fois, pour un total de 33 petites minutes disputées.

C'était le début de la belle histoire de sa carrière. Qui dure désormais depuis 10 ans déjà.

Bienvenue chez les Diables

Quelques mois après ses débuts professionnels avec Lille, Eden Hazard faisait déjà parler de lui en Belgique. S'il n'a pas beaucoup joué lors de sa première saison, il devient ensuite un joueur important lorsque Rudi Garcia reprend les commandes de l'équipe. Mais en début de saison 2008-2009, il doit se contenter de montées au jeu. Contre Auxerre, le 20 septembre, Hazard monte à 17 minutes du terme alors que Lille est mené (1-2). Quelques minutes après son entrée au jeu, le petit génie sort de sa boite.

Hazard a inscrit le premier but de sa carrière à 17 ans à peine. "Quand le ballon est entré dans les filets, je ne savais pas quoi faire, a déclaré le jeune Hazard. Puis, tous les joueurs sont arrivés sur moi. Juste après que j'ai eu le temps d'avoir une petite pensée pour ma famille."

Et puis, avec seulement 168 minutes de jeu chez les pros, Eden Hazard est déjà appelé chez les Diables. Au lendemain de la première titularisation de sa carrière à Lille, le 15 novembre 2008, son téléphone sonne. Au bout du fil, c'est le sélectionneur national de l'époque. René Vandereycken l'a convoqué en vue du match amical contre le Luxembourg, prévu le 19 novembre 2008. "Jouer au football, c'est bien, nous a raconté, il y a quelques mois, Eden Hazard. Représenter son pays, c'est encore mieux. Le week-end d'avant, j'avais affronté Saint-Etienne avec Lille et après le match, j'avais eu le sélectionneur, René Vandereycken, au téléphone. Il m'avait dit: ça y est, tu es repris. J'étais super content de découvrir ce monde encore plus professionnel, avec ces grands joueurs de la sélection belge.C'était un plaisir."

Un plaisir qu'il doit – cela fait sourire aujourd'hui – au forfait de... Stijn De Smet ! Mais aussi grâce à un coup de chance. "C'est par hasard (sic) que j'ai vu Hazard à la télévision, avouait René Vandereycken à l'époque. Une chaîne croate retransmettait Lille – Saint-Etienne. Vercauteren y était d'ailleurs également présent pour voir Mirallas (NdlR : qui jouait à Saint-Etienne). Eden peut évoluer comme deuxième attaquant ou comme médian offensif. Il a d'énormes qualités. On le suit déjà depuis longtemps et je l'avais vu à l'oeuvre avec les U17. Il était important de ne pas trop attendre avec lui, parce que c'est un joueur d'avenir."

Lors de sa première sélection, Eden Hazard avait 17 ans et 316 jours. Il était alors le 7e joueur le plus jeune de l'histoire des Diables Rouges derrière, notamment, Anthony Vanden Borre et Vincent Kompany.

Les premiers entraînements avec les Diables

Les premiers entraînements avec les Diables

Pour ce premier match, face au Luxembourg, Eden Hazard laisse une excellente première impression. Entré à la 67e minute dans un contexte difficile (les Belges développaient un foot médiocre), il a bien exploité les ballons qu'il a reçus. Il avait notamment failli marquer sur sa première touche de balle après un beau slalom.

"J'ai essayé d'apporter ma fraîcheur, avait déclaré le nouveau diable. Je suis content, j'ai joué mon jeu dans un rôle qui me convient bien."

Sa technique en mouvement était déjà un régal. Pas du tout impressionné par l'événement, Hazard s'était rendu disponible pour ses équipiers.

Hazard avait touché beaucoup de ballons pour sa première.

Hazard avait touché beaucoup de ballons pour sa première.

Lorsqu'il est arrivé, la première impression qu'il a laissée n'était pourtant pas forcément bonne dans le noyau des Diables. Comme à Lille, son côté sûr de lui ne plaisait pas à tous les joueurs. “Il avait 17 ans, se souvenait Gil Swerts, en 2008. Vu que j’étais arrière droit, j’étais son adversaire direct à l’entraînement. Il m’avait l’air un peu paresseux et nonchalant, il aimait rigoler. Je me disais que je le mettrais dans ma poche."

Mais forcément, Gil Swerts a vite changé d'avis. "Jusqu’au moment où il accélérait balle au pied. Il était déjà génial. J’avais compris que j’avais à faire à un futur grand."
Et son avis était partagé par tous les Diables de l'époque. "A Lille, je l’avais pris sous mon aile, disait Kevin Mirallas. J'aime vraiment ce garçon qui avait un grand avenir. Depuis mon départ du Losc, je continue à l’encourager. Tous l’ont bien accueilli. Daniel Van Buyten, particulièrement, a essayé de l’encadrer un maximum. J’espère que le coach le laissera s’exprimer. A Eden de bien travailler pour que cette première en appelle d’autres. Mais laissons-lui le temps de mûrir."

"On ne joue pas en Ligue 1 à 17 ans, parfois comme titulaire, si on n'a pas vraiment quelque chose", constatait Wesley Sonck, l'attaquant de pointe.

Annoncé comme le nouveau Scifo, Hazard est peut-être devenu aujourd'hui encore plus grand. "Aujourd'hui, j'ai beaucoup de sélections (NdlR: 82). J'ai fait un bon bout de chemin. Et j'ai déjà connu six sélectionneurs : Vandereycken, Vercauteren, Advocaat, Leekens, Wilmots et Martinez."

Il n'a pour l'instant rien gagné. Mais il a participé à une (bientôt deux) Coupe du Monde et un Euro.

1.052 jours avant son premier but

De son talent, personne n'en a jamais douté. Mais à l'instar d'autres grands du foot, Eden Hazard éprouve des difficultés en équipe nationale. Comme Messi en Argentine, il ne parvient pas à être aussi décisif qu'en club. "Ce n'est pas que je suis moins bon, disait-il en 2011. Mais à Lille, je suis là toute l'année. En équipe nationale, les joueurs sont différents. Il faut prendre ses marques. J'essaye de jouer comme j'en ai l'habitude, tranquillement et en prenant du plaisir."

La situation est même tendue avec Georges Leekens. Eden ne joue pas et ne s'entend pas avec le sélectionneur. En juin 2011, l'hamburgergate éclate notamment. Sorti par Leekens contre la Turquie, Hazard sort du stade et engloutit un hamburger alors que le match n'est pas terminé. La sanction tombe ensuite: Eden est suspendu pour les deux prochains matchs.

Sorti par Leekens, Hazard est allé engloutir un hamburger, sans adresser un mot au sélectionneur

Sorti par Leekens, Hazard est allé engloutir un hamburger, sans adresser un mot au sélectionneur

Au-delà de son comportement, les suiveurs des Diables lui reprochent de ne pas marquer. Après ses débuts, en 2008, Eden Hazard aura dû attendre pratiquement trois ans avant d'inscrire son premier but. C'était le 7 octobre 2011, contre le Kazakhstan, lors des éliminatoires de l'Euro 2012.

"C'était l'un de mes premiers matches avec le numéro dix et j'avais signé une bonne prestation, se souvient Hazard. Ce but, on l'attendait: j'en étais déjà à 25 sélections. C'était une vraie délivrance pour moi. Enfin, les gens allaient arrêter de me demander quand ce but allait tomber… J'entendais tout le temps dire: tu fais de bons matches, mais tu n'as pas marqué ! Je leur répondais à chaque fois: ça viendra quand ça viendra ! Et c'est arrivé là. Je m'en souviens encore très bien: sur une passe de Dries (Mertens), j'ai dribblé le gardien…"
Depuis, Hazard a pris une autre ampleur. Il a inscrit 21 buts en 82 sélections.

"Je vais jouer pour les vainqueurs de la Ligue des Champions"

Eden Hazard a grandi en Ligue 1. Meilleur joueur du championnat en 2011 et 2012, il a aussi été champion de France (2011) et vainqueur de la Coupe de France (2011) avec Lille. Et puis, le 28 mai 2012 , alors que les rumeurs allaient dans tous les sens, il a posté ce message sur Twitter :

En Français : "je vais jouer pour les vainqueurs de la Ligue des Champions". Autrement dit, c'est à Chelsea que le prodige allait signer. Quelques jours plus tard, les Blues ont présenté officiellement Eden Hazard. "J'ai toujours dit que je voulais jouer en Angleterre, déclarait le prodige. Il y a eu bagarre entre Chelsea et Manchester United. Selon moi, Chelsea a un meilleur projet. Il y aura une équipe jeune et la possibilité de jouer. C'était ma priorité."

Plonger dans le grand bain de la Premier League n'était pourtant pas évident. Parce qu'arrivé pour la somme de 40 millions (ce qui était beaucoup à l'époque), Eden Hazard avait une pression énorme sur les épaules. Il fait la connaissance de la presse anglaise, qui le critiquait déjà parce que sa préparation n'était pas à la hauteur. "Mais il faut lui laisser du temps, prévenait Roberto Di Matteo, son entraîneur de l'époque. Bien sûr qu'on veut qu'il soit décisif. Mais il est jeune et il vient d'un championnat différent."

Sa première sortie officielle avec le maillot de Chelsea, c'était le 12 août 2012.

Contre le Manchester City de Vincent Kompany, lors du Community Shield, Eden Hazard ne sort pas le meilleur match de sa carrière et les Blues finissent par s'incliner (2-3) sans coup d'éclat de leur génie et avec une exclusion de Branislav Ivanovic. Quelques dribbles intéressants, des accélérations prometteuses, mais le Diable n'a pas été en mesure de montrer son vrai talent durant ses 72 minutes de présence sur le terrain.
"Il y avait une belle ambiance, j'espère que cela va être comme cela toute la saison, déclarait le Diable après son premier match officiel à Be TV. J'ai essayé de faire ce que je sais faire. J'avais aussi droit aux tampons en France. Il y a encore des automatismes à régler. Petit à petit, cela va venir. J'ai touché moins de ballons, mais il faut essayer de les rendre plus propres et d'en faire meilleur usage. Cela va venir. J'étais à l'aise. Je me suis bien intégré, les gens sont super cool."Ce qu'on retient aussi de cette rencontre ? Ce geste technique complètement raté....

"Qu'il reste loin de Youtube durant les prochaines semaines...", avait écrit un journaliste anglais du Daily Mail. Mais la suite fut bien meilleure. Après ce premier match en demi-teinte, le Diable n'a pas tardé à se faire remarquer. Lors de ses trois premières rencontres de Premier League, il a été décisif à sept reprises (un buts et six assists !) et a surtout été nommé homme du match à chaque fois. Ce qui n'était jamais arrivé dans l'histoire de la Premier League. "C'est génial de le voir prendre du plaisir, dit Roberto Di Matteo. Il mort à pleines dents dans la Premier League."

"C'est un peu comme quand je suis arrivé dans le vestiaire des pros à Lille à 16 ans, avait déclaré Hazard. J'ai dû m'imposer et c'est ce que je ferai aussi à Chelsea." Ce qu'il a prouvé par la suite. Lui qui, aujourd'hui, a disputé 265 rencontres sous le maillot de Chelsea (78 buts et 68 passes décisives). Et surtout remporté deux Premier League (2015 et 2017), une Europa League (2013), une Coupe de la Ligue (2015) et le titre de meilleur joueur du championnat (2015).

Ce qui lui manque encore ? Un Ballon d'Or, qu'il rêve de gagner, comme la Ligue des Champions. Mais aussi un trophée avec son équipe nationale. Pour qu'on puisse, qui sait, dans quelques mois, écrire la suite de son histoire: "La première fois qu'Eden Hazard a remporté la Coupe du Monde..."