JO 2008
Ils ont écrit l'histoire
à l'encre de Chine
Il y a 10 ans, la Belgique vibrait
aux exploits des Diablotins à Pékin

Le 22 août 2008, la Belgique disputait, et perdait, la petite finale, pour la médaille de bronze, des Jeux Olympiques 2008 contre le Brésil. Revivez la formidable épopée des Diablotins lors de ces JO de Pékin, jour par jour. Un parcours qui changea le football belge, qui, dix ans plus tard, réalisa lors du Mondial 2018 en Russie le plus grand exploit de son histoire, avec une troisième place en Coupe du Monde...
Jean-François De Sart
se souvient:
"Le déclic ?
Le retour de l’ambition"

Sélectionneur des Diablotins à Pékin, Jean-François De Sart explique pourquoi les JO 2008 ont changé le football belge
Comme souvent avec Jean-François De Sart, le rendez-vous est fixé à Oreye, petite commune rurale, coincée entre Liège et Saint-Trond. L’ancien sélectionneur des Diablotins est l’inamovible gérant de l’agence ING. Entré dans le secteur bancaire en 1984, il reprit l’agence orétoise en 1989, alors qu’il était toujours footballeur au FC Liégeois. Sans jamais l’abandonner, même lors de son transfert à Anderlecht, sa longue période à l’Union belge ou son passage à la direction du Standard. Le Liégeois de 56 ans nous reçoit dans ses bureaux. Rien n’y rappelle le foot, si ce n’est une coupe, remportée dans le championnat… interbanques. L’ancien libero devenu l’emblématique sélectionneur de nos Espoirs ne vit pas dans le passé. Il s’en nourrit, mais reste tourné vers l’avenir.
Il y a dix ans, à Pékin, Jean-François De Sart écrivait pourtant l’une des belles pages de l’histoire de notre foot, en menant nos Diablotins au dernier carré olympique, échouant au pied du podium, à un souffle d’une médaille de bronze. Dans les bagages chinois du Liégeois, cinq joueurs qui, dix ans plus tard, ont brillé en Russie avec les Diables. Kompany, Vermaelen, Vertonghen, Fellaini et Dembélé se sont nourris de ces JO 2008 pour grandir, et passer cette fois à un coup de tête d’un titre mondial…
Jean-François, il y a dix ans, à votre retour de Pékin, vous aviez eu les honneurs de la Grand-Place de Bruxelles. Quand vous avez vu les Diables être acclamés par la foule au même endroit, en juillet, avec certains de vos cadres de 2008, à quoi avez-vous pensé ?
"Qu’il y avait plus de monde qu’en 2008, mais il faisait froid, à l’époque (sourire) . Bien sûr, le bus à impériale puis le balcon, ça rappelle de beaux souvenirs. Pékin 2008 fut un moment important de ma carrière. Pour les joueurs présents en Chine aussi. Et en voir cinq d’entre eux briller au Mondial 2018, ce fut jouissif. Je suis heureux d’avoir apporté ma pierre à cet aboutissement."
Pékin fut vraiment un tournant pour le foot belge ?
"Les demi-finales de l’Euro Espoirs 2007 puis des JO 2008 furent, je pense, un déclic important. Pour le développement individuel de chaque joueur de cette génération, mais aussi au niveau de la mentalité avec le retour de l’ambition. Les joueurs ont abandonné ce complexe d’infériorité qui planait sur notre équipe nationale. Ils ont compris que la Belgique était capable de retrouver le top niveau, même si les Diables étaient, à l’époque, dans le creux. Ils se sont dits : on a le droit d’être ambitieux, et on peut rivaliser avec n’importe qui. Ce fut un boost fabuleux, collectivement et individuellement… Quelques jours après les JO, Kompany était transféré à Manchester City, puis Fellaini à Everton, dans un championnat anglais en plein boom. Les autres ont suivi… Le joueur belge est devenu un produit en vue, et l’appétit de chacun a grandi avec cette équipe. En voulant aller toujours plus haut, motivés à l’idée d’aller plus loin que l’autre. Une saine émulation. C’est en ce sens que 2008 a marqué un tournant pour cette génération…"
Pourtant, un an après les JO, les Diables étaient giflés 5-0 en Espagne, et terminaient l’année 68es au ranking mondial…
"Le regret pour la génération Pékin 2008, c’est d’avoir dû attendre 2014 pour enfin participer à un nouveau grand tournoi. En ratant de belles occasions de qualifications avant, qui auraient pu être utiles dans leurs bagages pour aller plus loin encore en Russie, ou, surtout, à l’ Euro 2016. Pour être plus forts encore dans ces deux grandes compétitions."
Pourquoi ont-ils dû attendre le Mondial 2014 au Brésil ?
"On aurait dû faire plus vite confiance à ces jeunes joueurs chez les Diables. Les lancer plus rapidement. On a trop tardé avec l’ancienne génération…"
Nous aurions gagné du temps si vous étiez devenu le successeur de Vandereycken chez les Diables, comme vous l’ambitionniez, en 2009 ?
"Je n’ai pas la prétention de dire que j’aurais fait mieux que ceux qui ont été choisis, mais ce basculement de génération aurait certainement été plus rapide. Ce n’est pas un regret, car je n’ai pas d’amertume, je ne suis pas aigri, mais la logique aurait voulu que je reçoive ma chance comme sélectionneur. Comme ce fut le cas dans de nombreux pays. Pas en Belgique. Ce fut clairement un choix politique, la mouvance néerlandophone du Comité exécutif a réussi à me barrer la route."
En Russie, les Diables ont enfin brillé. Mais ils ont sans doute raté une occasion unique de devenir champions du monde…
"Sans doute. (Il réfléchit) C’était une belle opportunité… Peut-être l’année ou jamais ? Je ne sais pas. Moi, je pense que dans quatre ans, beaucoup seront encore là. Même parmi ceux de ma génération olympique. Et puis, Courtois, Hazard, De Bruyne, Lukaku seront toujours au sommet. Et de jeunes talents vont aussi venir rafraîchir le noyau. La base est là, et il faut surfer sur cette vague. L’expérience acquise en Russie sera très importante pour la suite. Nous devrons être ambitieux, nous ne pourrons plus nous cacher. C’est logique : nous avons des tops talents à tous les postes. De toute façon, nous serons logiquement l’un des grands favoris de l’ Euro 2020. En Russie, certains nourrissaient encore des doutes, qui se sont envolés après cette troisième place. Dorénavant, nous serons l’une des équipes à battre. Mais ça ne me fait pas peur. Au contraire, ça me rend fier…"



"Ah! si Vince et Marouane…"

Le parcours des Diablotins à Pékin ne fut pas un long fleuve tranquille. Une préparation gangrenée par des problèmes de sélection (la blessure de Lombaerts; des clubs peu enclins à libérer leurs meilleurs joueurs…) mais un premier tour parfaitement maîtrisé, malgré une défaite imméritée (0-1) en entrée, à neuf contre onze, contre le Brésil, a lancé nos Espoirs vers le pied du podium.
"On avait rivalisé avec les Brésiliens lors du premier match. On aurait pu faire mieux que cette défaite si nous n’avions pas dû composer avec des décisions arbitrales discutables (NdlR : Kompany et Fellaini furent injustement exclus) . Nos succès contre la Chine et la Nouvelle-Zélande étaient ensuite logiques. Et le contrat, passer le premier tour, était rempli."
L’exploit du tournoi, c’est ce succès face à l’Italie qui vous propulse dans le dernier carré olympique…
"Ce quart de finale gagné contre la Squadra Azzura reste le plus grand match, émotionnellement, de ma carrière de sélectionneur. L’exclusion rapide de Vermaelen, la blessure de Bailly, et nous arrachons cette qualification alors que nous sommes menés : c’est énorme !"
Avec la certitude d’encore jouer deux matches, deux chances de remporter une médaille olympique…
"En demi-finales, nous n’avions pas les armes physiques pour rivaliser avec la puissance des Nigérians."
Avec Kompany, Fellaini et Vermaelen, ce match, décisif pour une médaille, aurait pu tourner différemment…
"C’est clair que Vincent et Marouane étaient nos deux maillons forts dans l’impact physique. Ils nous auraient aidés. Mais, voilà, on ne refait pas l’histoire…"
Vous avez regretté d’avoir accepté les deals avec Hambourg et le Standard ?
"Nous étions obligés de trouver des accords car même si la Fifa affirmait que les clubs devaient libérer les joueurs pour les JO, dans les faits, avec les échéances des équipes dans des compétitions qui se déroulaient pendant les Jeux, c’était compliqué. Le Standard disputait au même moment les qualifications de la Ligue des Champions, avec l’importance que cela revêt. On s’était mis d’accord pour ne sélectionner que deux joueurs, ce furent Pocognoli et Fellaini, mais c’est certain que j’aurais aimé emmener Witsel et Defour aussi. Et puis, comme avec Hambourg pour Vincent, on avait promis de libérer Marouane après le deuxième match. L’objectif, c’était de passer le premier tour, et les deux premières rencontres, Brésil et Chine, étaient à cet égard capitales, car la Nouvelle-Zélande ne devait pas poser problème. Mais puisque Fellaini et Kompany ont été exclus contre le Brésil, ils n’auront au final joué qu’un seul… bout de match aux JO, face à la Seleção . Quand nous avons retrouvé le Brésil, dans la petite finale pour le bronze, le ressort était un peu cassé et mon noyau avait fondu. Il n’y a pas eu match ce jour-là : l’échelle des valeurs a été respectée…"

"Dembélé ? Une énigme…"
À Pékin, deux Diablotins ont véritablement porté l’équipe. Jan Vertonghen, impressionnant de régularité au milieu de terrain puis en défense quand il s’est agi de boucher les trous, et Mousa Dembélé. Celui qui était alors attaquant à l’AZ, aux Pays-Bas, a notamment été le grand artisan de notre succès contre l’Italie.
"Quel joueur. Et quel formidable tournoi olympique", sourit Jean-François De Sart. "Comme attaquant (NdlR : il évoluait en soutien de Kevin Mirallas), Mousa savait conserver un ballon comme personne. Trop altruiste, il lui manquait seulement l’instinct du tueur pour devenir un véritable buteur. Mais j’étais loin de penser qu’il allait devenir l’un des meilleurs demi-défensifs de Premier League . Ses prestations chez les Diables restent une énigme. À mon époque, on a connu cela avec Luc Nilis : impressionnant en club, mais muet en équipe nationale. Personne pourtant ne doute de la valeur de Dembélé, techniquement phénoménal. Il lui manque un petit quelque chose pour passer au-dessus dans un milieu de terrain où la concurrence est terrible…"

Martens, le Diable oublié
Jean-François De Sart, si vous deviez citer un joueur, dans cette génération Pékin, qui n’a pas eu la carrière que vous pensiez, en 2008 ?
"J’aurais pu choisir Tom De Mul, qui, trahi par son corps, fut très malchanceux et serait devenu, sans ses blessures, un cadre des Diables. Mais je citerais Maarten Martens, un super joueur, un mec bien, un travailleur, un capitaine exemplaire. Il a connu des blessures sur la fin de sa carrière, mais il lui manquait sans doute du physique pour faire une plus belle carrière, ailleurs qu’aux Pays-Bas, comme ses autres potes belges d’EreDivisie, et chez les Diables (NdlR : 9 petits matches seulement) . Il aurait pu devenir un joueur clé de l’équipe nationale. Il l’aurait mérité."

La genèse

16 novembre 2005, à Lokeren. Thomas Vermaelen, Nicolas Lombaerts et leurs potes tiennent leur qualif' pour l'Euro espoir 2006 face à l'Ukraine. Du moins le pensent-ils. En moins d'une demi-heure, ils se prennent trois buts et perdent tout, jusqu'à leurs dernières illusions. Comme leurs grands frères, les Diablotins ne parviennent pas à accrocher leur billet pour une compétition internationale. Comme eux, ils semblent frappés du sceau de la lose, celui qui ne lâche plus les A, entre défaites honteuses et nuls pathétiques.
Pourtant, cette funeste soirée dans le froid de Daknam préface l'un des plus beaux chapitres du football belge.
"C'est vraiment le point de départ, un état d'esprit s'est créé", se souvient Jean-François de Sart, qui a dû composer avec une bande de gamins rongés de chagrin et de frustration. "Cela a créé un sentiment de confiance, car on s'est rendu compte qu'on avait les qualités pour jouer au haut niveau. Il y avait aussi un sentiment de révolte, car on s'est dit qu'on avait raté quelque chose de formidable, qu'on ne voulait plus louper. On est allé chercher de l'énergie dans cette élimination injuste pour se requalifier directement. On y est parvenu et le train était lancé."
Dès l'année suivante, les Diablotins se mettent en effet à enchaîner les matches sans défaite, portés par le douloureux souvenir du barrage contre l'Ukraine. Cette fois, l'Euro 2007 ne leur échappe pas. Mieux, ils mettent à mal la session d'examens des étudiants de tout le pays, trop heureux de voir Dembélé, Vertonghen, Mirallas et les autres monter en puissance. Qu'importe, en effet ! La communion renaît entre le public et son équipe. Cinq ans après le but annulé de Wilmots face au Brésil lors du Mondial 2002, l'orgueil belge se prend un sérieux coup de boost, à peine entamé par des éliminatoires pour l'Euro 2008 déjà bien mal embarqués chez les grands. Si le rêve prend fin en demi-finale face à la Serbie, cette accession au dernier carré permet aux Diablotins de de Sart de se qualifier pour les Jeux Olympiques 2008 de Pékin. Pour la première fois en plus de trente ans, une équipe belge ira aux JO !
Avant les Jeux
Carnet de bord

21 juillet 2008
Premier rendez-vous sans Kompany
Jean-François de Sart convie ses Diablotins olympiques à un premier rendez-vous officiel à Tubize. Sur les 22 sélectionnés, un élément manquait à l'appel: Vincent Kompany, retenu par Hambourg. Le club allemand, qui prépare sa saison, n'a pas envie de libérer son défenseur. Gaby Mudingayi (Bologne) pourrait être appelé si Vince rate le départ pour Pékin. Le coach liégeois a aussi dû composer avec un deal passé avec le Standard qui, engagé en qualifications de la Ligue des Champions, ne veut pas libérer tous ses joueurs. De Sart ne peut emmener que deux Standardmen à Pékin, il choisit Pocognoli et Fellaini, et laisse Defour et Witsel à Sclessin. Et encore, Marouane devra revenir après le deuxième match de groupe, pour défier Liverpool avec Les Diablotins prépare le choc
22 juillet 2008
Hambourg cède enfin
Menacé par l'Union belge d'aller devant le Tribunal Arbitral du Sport, Hambourg cède enfin, et annonce que Kompany peut rejoindre le groupe belge... mais il devra revenir, comme Fellaini, après le deuxième match. La FIFA oblige pourtant les clubs à mettre leurs joueurs de moins de 23 ans à la disposition des équipes nationales pour les JO...
23 juillet 2008
Les 18 sont connus
Jean-François de Sart annonce sa sélection définitive en vue du tournoi olympique de Pékin. Quatre joueurs seront réservistes, dont deux feront le déplacement en Chine et deux resteront en Belgique. Ces quatres joueurs peuvent être rappelés en cas de blessure d'un des joueurs de la sélection de base.
La sélection olympique belge
Gardiens: Logan Bailly (Genk), Yves Ma-Kalambay (Hibernian/Eco)
Défenseurs: Laurent Ciman (Club Bruges), Sepp De Roover (Groningue/P-B), Vincent Kompany (Hambourg/All), Landry Mulemo (Standard), Sébastien Pocognoli (AZ Alkmaar/P-B), Thomas Vermaelen (Ajax Amsterdam/P-B) et Jan Vertonghen (Ajax Amsterdam/P-B)
Médians: Marouane Fellaini (Standard), Faris Haroun (Germinal Beerschot), Maarten Martens (AZ Alkmaar/P-B), Jeroen Simaeys (FC Brugeois) et Anthony Vanden Borre (Gênes/Ita)
Attaquants: Moussa Dembélé (AZ Alkmaar/P-B), Tom De Mul (FC Séville/Esp), Stijn De Smet (Cercle Bruges) et Kevin Mirallas (Lille/Fra).
Réserves: Yves De Winter (Westerlo) et Vadis Odjidja Ofoe (Hambourg/All) partiront en Chine. Roland Lamah (Anderlecht) et Giuseppe Rossini (FC Malinois) resteront en Belgique.
Le soir, les Belges reçoivent les Pays-Bas, en match de préparation à Genk, et sont battus 0-1.
L'équipe belge: Ma-Kalambay, Kompany (73e Rossini), Vermaelen (46e Mulemo), Pocognoli (46e Vanden Borre), De Roover (46e Ciman), De Mul (46e Simaeys), Fellaini, Vertonghen, Martens (80e Lamah), Haroun (67e Vadis), Dembele.
Le but: 85e Makaay (0-1).
26 juillet 2008
Vol HU492 direction Pékin
Le vol HU492 décolle à 13 h de Zaventem, destination Pékin. À son bord, la délégation olympique belge de football, avec ses nouveaux équipements Adidas (le sponsor du COIB, alors que l’Union belge s’habille en Nike).
Un groupe riche de 19 joueurs (Vincent Kompany rejoindra les Diablotins dans une semaine car il est repartii à Hambourg où il doit encore défier le Real en match amical) et de quatre entraîneurs : Jean-François de Sart (T1), Jean-François Remy (T2), Jacky Munaron (coach des gardiens) et Mario Innaurato (préparateur physique). Huit autres membres de la fédération sont du voyage : Georges Ingelbrecht (chef de délégation), Karel Dierick (ECD), Piet Erauw (team manager), Guido Van Onsem (responsable logistique), le docteur Olivier Henry, les physios Bernard Vandevelde et Harry Heyndrickx et l’attaché de presse Nicolas Cornu. Le deuxième médecin Kris Van Crombrugge, qui arrivera dans une semaine, et Marc Marchal (qui scoute nos adversaires) rejoindront la délégation, qui en Chine, et avec Vincent Kompany, se chiffrera à 34 personnes…
27 juillet 2008
Yantai au bout du voyage
Arrivée à Pékin, peu après 5 h du matin. Un autre avion attend notre délégation, direction Yantai, sur la presqu’île de Shandong, et le stage préolympique du COIB. Au sud de la mer de Bohai, la température flirte avec les 30°, mais, surtout, le taux d’humidité est de 78 %.
28 juillet 2008
Au travail
Première journée d'entraînement complète à Yantaï. Kevin Mirallas (adducteurs) s'entraîne seul. Les organismes des joueurs ont digéré les fatigues de l'éprouvant voyage, et les installations de Yantaï sont au top.
2 août 2008
Détour par Séoul
La délégation belge quitte Yantai pour rejoindre Séoul où elle défie l’équipe nationale des moins de 20 ans de Corée du Sud, dernier test avant son entrée dans le tournoi. Si Tom De Mul ouvre le score à la 57e minute d'un match dominé par les Diablotins, les Coréens égalisent via un penalty.
Belgique: Bailly; De Roover (46' Ciman), Simaeys, Vermaelen , Pocognoli (65' Mulemo); De Mul (65' Vanden Borre), Fellaini (46' Haroun), Vertonghen, Martens; Dembele (46' De Smet), Mirallas (81' Vadis Odjidja Ofoe)
3 août 2008
Arrivée à Shenyang
Les Diablotins arrivent à Shenyang. Ils ont découvert le Shenyang Olympic Sports Center où ils affronteront le Brésil pour leur premier match.
4 août 2008
Quand Vince croise Ronnie
Les équipes qualifiées pour ce tournoi olympique jonglent avec les terrains d'entraînement. Sous un vent tenace et une atmosphère viciée, au Tiexi Sports Centre Stadium, le deuxième stade de la ville qui peut accueillir 50.000 personnes (!), les Diablotins ont croisé les Brésiliens... sur la pelouse. Pour ses premiers pas de footballeur en Chine, Vincent Kompany, arrivé le matin même après un long voyage, a été accueilli par... Ronaldinho!
6 août 2008
Brésil - Allemagne en entrée
Belges et Brésiliens préparent leur match ensemble, en assistant à Brésil - Allemagne, le premier match du tournoi féminin. Demain, place aux Jeux!
Les JO 2008
Carnet de bord

7 août 2008
Le Brésil a besoin de l'arbitre
pour battre nos Diablotins (1-0)
Devant 39.661 spectateurs, les Belges perdent leur premier match (1-0, but d'Hernanes) de ce tournoi olympique face au favori, le Brésil. Les Auriverdes ont toutefois eu besoin de la complicité de l'arbitre, qui a exclu Kompany puis Fellaini de manière incompréhensible, pour faire la différence.
Bien en place tactiquement, avec un positionnement adéquat, les Diablotons neutralisaient les actions auriverdes sans trop de difficultés. Si les stars brésiliennes haussèrent le rythme au retour des vestiaires, les Diablotins parvinrent à faire le gros dos durant cette période et, à l'heure de jeu, ils se remettaient aisément en place.
Alors que la Belgique était partie pour arracher un premier point dans ce tournoi olympique, l'arbitre saoudien sortit le bristol rouge devant le nez de Vincent Kompany. Les deux fautes qui résultèrent de deux avertissements pour le défenseur de Hambourg étaient réelles mais ne méritaient certainement pas l'exclusion. Quelques minutes après ce coup du sort, Jeroen Simaeys (monté au jeu suite au retrait de Kompany) était mis en boîte par Hernanes qui crucifiait Bailly.
A dix contre onze, ça devenait mission pratiquement impossible pour les Diablotins. A neuf contre onze encore plus, puisque Marouane Fellaini rejoignait Vincent Kompany aux vestiaires pour une faute qui n'existait pas mais qui permit d'entendre la puissance de la voix de Rafinha, très bon comédien ! Alors que la Belgique était partie pour arracher un premier point dans ce tournoi olympique, l'arbitre saoudien sortit le bristol rouge devant le nez de Vincent Kompany. Les deux fautes qui résultèrent de deux avertissements pour le défenseur de Hambourg étaient réelles mais ne méritaient certainement pas l'exclusion. Quelques minutes après ce coup du sort, Jeroen Simaeys (monté au jeu suite au retrait de Kompany) était mis en boîte par Hernanes qui crucifiait Bailly.
A dix contre onze, ça devenait mission pratiquement impossible pour les Diablotins. A neuf contre onze encore plus, puisque Marouane Fellaini rejoignait Vincent Kompany aux vestiaires pour une faute qui n'existait pas mais qui permit d'entendre la puissance de la voix de Rafinha, très bon comédien !
En attendant, et malgré une prestation courageuse, le compteur-point de la Belgique reste bloqué à zéro. Et Fellaini, suspendu pour le deuxième match contre la Chine, quitte la sélection dès aujourd'hui alors que Kompany, pour lequel une décision devait être prise après le match contre la Chine, est lui aussi puni pour la deuxième rencontre. Hambourg risque de le réclamer immédiatement. Et Jean-François de Sart se retrouve devant un beau casse-tête pour aligner un onze de base cohérent face à la Chine.
Brésil - Belgique 0-1
Brésil : Renan; Rafinha, Alex Silva, Breno, Marcelo; Lucas, Hernanes, Diego (85e Ramires), Anderson (75e Neves); Ronaldinho, Pato (75e Silva)
Belgique : Bailly; De Roover, Kompany, Vermaelen, Pocognoli; De Mul (85e Vanden Borre), Fellaini, Vertonghen, Dembélé, Martens (63e De Smet); Mirallas (73e Simaeys).
Avertissements : Mirallas, Anderson, Hernanes, Pocognoli, Alex Silva, Renan.
Exclusions : 72e Kompany (2 j.), 87e Fellaini (2 j.)
Le but : 79e Hernanes (1-0).
8 août 2008
L'Union Belge porte plainte pour récupérer Kompany
L'exclusion et la suspension face à la Chine de Fellaini ont réglé son problème : le Standardman prend l'avion pour Pékin d'où il rejoindra la Belgique. Pour Kompany, qui, lui, veut rester auprès des Diablotins, la situation est plus complexe. La Fédération décide deporter plainte auprès de la Fifa pour que les cartes abusives de Fellaini et de Kompany soient effacées !
9 août 2008
Vadis double De Smet pas Fellaini
Les Diablotins préparent le choc du lendemain, face aux Chinois, qui ont partagé contre la Nouvelle-Zélande lors du premier match. Le pays organisateur sera donc sous pression face à la Belgique. Vadis pourra-t-il intégrer le noyau suite à la disparition de Fellaini? Un joueur ne peut en principe être remplacé qu'en présentant une attestation médicale. Le précieux milieu de terrain du Standard n'étant pas blessé, elle ne lui a pas été délivré... C'est finalement Stijn De Smet qui sera doublé: le joueur du Cercle se blesse à la cheville lors de l'entraînement des Diablotins à Shenyang. Son tournoi olympique est terminé.
10 août
La Belgique en route pour les quarts
(2-0 contre la Chine)
Le Brésil, en dominant copieusement la Nouvelle-Zélande avait mis la pression sur nos Diablotins, obligés de prendre un point pour ne pas rentrer prématurément à la maison et même trois puisque la Chine défiera des Brésiliens déjà qualifiés en troisième match. Ils ont parfaitement répondu à l’attente.
Alors que les Chinois avaient débuté le match en force (Gao, isolé à quelques mètres de Bailly, loupa la cible), Moussa Dembélé a converti la première occasion de nos Diablotins. Après avoir obtenu le ballon de Tom De Mul, il s’écarta des quatre Chinois présents autour de lui pour armer un tir croisé du gauche hors de portée de Qiu. En quadrillant de nouveau très bien le terrain, les Diablotins empêchaient les Chinois de s’approcher trop près de Logan Bailly. À l’approche de la mi-temps, les Diablotins eurent même une très belle opportunité de doubler la mise mais Mirallas tarda à glisser le ballon à Martens, complètement isolé. Lorsque le Lillois lâcha son ballon, le capitaine des Belges était hors jeu.
La 8e minute de la deuxième mi-temps allait engendrer le second tournant de cette rencontre. Pour un pied en avant à hauteur des testicules de Sébastien Pocognoli, Tan était très logiquement exclu. Dans la foulée, Jiang allait pourtant contraindre Bailly à la parade. Dix minutes plus tard, Zheng rejoignait lui aussi les vestiaires pour un coup de coude à Jan Vertonghen.
A 11 contre 9, les Diablotins se créèrent plusieurs opportunités de doubler la mise. A dix minutes de la fin, ce but qui leur permet d’être plus à l’aise au niveau du goal-average tombait des pieds de Mirallas. La Belgique aurait pu ajouter l'un ou l'autre but à sa panoplie mais elle préféra garder de l'énergie pour le troisième match de groupe. Sauf si la Chine bat le Brésil par trois buts d’écart, la Belgique pourra se contenter d’un partage face à la Nouvelle-Zélande pour rejoindre les quarts de finale. Et Vincent Kompany sera de retour après sa suspension.
Belgique - Chine 2-0
Belgique : Bailly ; De Roover, Simaeys, Vermaelen, Pocognoli (90e + 1 Mulemo) ; De Mul, Vertonghen, Haroun, Dembélé, Martens (78e Vanden Borre) ; Mirallas (85e Odjidja-Ofoe).
Chine : Qiu ; Tan, Li, Feng, Yuan ; Cui (59e Chen), Zhao, Zhou, Jiang ; Zheng, Gao (46e Dong).
Arbitre : M. Baldassi (Arg).
Avertissements : Feng, Yuan, Haroun.
Exclusions : 53e Tan, 64e Zheng.
Les buts : 8e Dembélé (1-0), 80e Mirallas (2-0)
11 août 2008
Kompany désobéit à Hambourg puis fléchit
Vincent Kompany est dans l'avion qui emmène les Diablotins de Shenyang à Shanghai où ils doivent disputer le troisième match de ce tournoi olympique. Pourtant, Hambourg lui avait demandé de revenir en Allemagne. Le défenseur des Diablotins a négocié toute la nuit pour tenter de faire fléchir son employeur, sans succès. Voulant absolument continuer l'aventure olympique avec l'équipe belge, Kompany désobéit... avant de fléchir une fois arrivé. Dès qu'il aura trouvé un vol à Shanghai, le défenseur belge prendra l'avion pour Hambourg. "Je suis très déçu mais étant donné que je n'ai ni le soutien d'Hambourg ni celui de la fédération belge, je suis bien obligé de porter ce choix", souffle-t-il.
12 août 2008
Vincent Kompany a raté son avion !
Alors qu'il devait prendre l'avion pour Francfort à 8h15 ce matin, Vincent Kompany ne l'a pas pris. Sans doute perturbé par la succession des évènements, il avait oublié son passeport à l'hôtel des Diablotins... Le défenseur d'Hambourg prend finalement le vol du soir...
13 août 2008
Les Diablotins sont en quarts de finale
Grâce à leur deuxième succès du tournoi face à la Nouvelle-Zélande (1-0), les Diablotins sont qualifiés pour les quarts de finale où ils affronteront l'Italie à Pékin. Cocasse : l'Italie ne doit sa présence aux Jeux Olympiques qu'au fait que l'Angleterre, demi-finaliste lors de l'Euro, ne puisse pas y participer car c'est la Grande-Bretagne qui participe aux JO. De cela, les Italiens n'en ont cure. Comme à chaque compétition de football auxquelles ils participent, ils veulent la gagner. Et ils feront donc tout pour écarter la Belgique d'une médaille.
Contre les Néo-Zélandais, les Diablotins n'ont jamais vraiment paniqué. Après avoir pris l'avantage peu après la demi-heure grâce à une belle reprise de la tête de Faris Haroun, sur un coup de coin de Tom De Mul, ils ont pu contrôler les échanges d'autant mieux que leurs adversaires se sont retrouvés en infériorité numérique dès le retour des vestiaires.
Nouvelle-Zélande - Belgique 0-1
Nouvelle-Zélande : Spoonley, Scott (80e Tinkler), Hogg, Boxall, Old, Jenkins (59e Messam), Peverley, Elliott, Henderson (84e Draper), Ellensohn, Killen.
Belgique : Bailly; De Roover, Simaeys, Vermaelen, Pocognoli; De Mul (84e Mulemo), Vertonghen, Haroun, Martens (68e Vanden Borre); Dembélé, Mirallas.
Arbitre : Baldassi (Arg).
Avertissements : Henderson, Vermaelen, Simaeys.
Exclusion : 46e Ellensohn.
Le but : 35e Haroun (0-1).
14 août
Dans le Village olympique
Les Diablotins quittent Shanghai et arrivent à Pékin. Ils prennent leurs nouveaux quartiers au Village olympique où ils vont réellement cerner l'ampleur des Jeux ! Une grande découverte pour tous... et un grand changement. Habitués à vivre en vase clos, dans leur cocon, les footballeurs vont désormais vivre quelques jours en athlètes, sans traitement de faveur.
La Belgique a reçu de la Fifa l'autorisation de remplacer Fellaini et Kompany dans le noyau, suite à leur retour dans leur club. Jean-François de Sart a donc décidé de rappeler en Chine le Malinois Giuseppe Rossini. Mais l'attaquant louviérois annonce qu'il ne peut pas partir. "Cela aurait été un grand honneur, en plus jouer contre l'Italie, cela aurait été spécial pour moi. Mais Malines (NdlR: qui ne joue pourtant pas ce week-end-là) ne veut pas me libérer, et je dois respecter le choix de mon employeur. Notre championnat recommence dans une semaine, et j'ai fait toute la préparation ici." Une nouvelle tuile pour de Sart, guère épargné ces derniers jours par les événements extra-sportifs...
15 août
Pas de joker belge
Après réflexion, de Sart n’a pas rappelé l’Anderlechtois Lamah, l'autre réserviste resté en Belgique, estimant être paré sur les flancs. Yves De Winter est, lui, bien resté en Chine, malgré l’insistance de Westerlo. Initialement, le troisième gardien de la sélection logeait à l’hôtel, ne disposant pas de l’accréditation nécessaire pour entrer dans le Village olympique. Mais il a pu récupérer celle de Kompany, et a pu rejoindre ses équipiers et les autres athlètes de ces JO. Il est donc désormais dans le noyau des 18 et sera sur le banc contre l'Italie.
16 août
Exceptionnel : à dix, les Diablotins marquent trois fois contre l'Italie et vont en demi-finale
En commettant un penalty indiscutable, qui entraînait aussi son exclusion, après un quart d’heure, Thomas Vermaelen a mis en difficultés ses équipiers. En infériorité numérique et alors que cet axe central défensif avait déjà perdu Lombaerts, avant le tournoi, et Kompany pendant, la qualification ressemblait à une mission impossible. C’était sans compter sur la remarquable mentalité de nos Diablotins qui allaient inverser la tendance même après avoir encaissé un second but sur penalty. Une victoire dans les deux prochains matchs et la Belgique aura sa médaille !
Après un quart d’heure, un long ballon surprenait la défense centrale. Face à Rossi, Vermaelen la faute. Double sanction : penalty et exclusion puisque l’Ajacide était dernier homme. À dix, face à une défense infranchissable, l’exploit semblait impensable. Pourtant, grâce à, il faut le reconnaître, un coup de pouce de l’arbitre, les Diablotins ont rapidement égalisé. Sur un corner de De Mul, la tête de Dembélé était stoppée par un défenseur sur la ligne. L’arbitre décida, à tort, qu’il avait été repoussé derrière la ligne. C’était la première fois, dans ce tournoi, que Viviano encaissait.
Malgré la fatigue, les Belges voulaient prouver qu’à cœur vaillant, il n’y a rien d’impossible. Ils n’attendirent pas les Italiens dans leur rectangle malgré la perte d’un homme au milieu de terrain (Vertonghen était redescendu d’un cran). Quant aux Italiens, ils oubliaient le pressing et laissaient ainsi nos Diablotins économiser un peu d’énergie. Pourtant, un ballon de Vertonghen repoussé par… l’arbitre allait permettre à Giovinco de se présenter seul devant Bailly à l’approche de la mi-temps. Le ballon fusa à côté. Et sur une superbe action où s’enchaînèrent les passes, Kevin Mirallas allait marquer un second but au meilleur moment : juste avant la mi-temps. Son contrôle de balle mettait dans le vent Bocchetti et sa frappe du gauche allait se loger dans le but !
Au retour des vestiaires, les hommes de Casiraghi jouèrent beaucoup plus haut et s’installaient logiquement dans notre camp mais c’est Haroun qui obtint de nouveau une belle opportunité. Sa tête manquait de conviction.
Second coup dur de la soirée : à une demi-heure de la fin du match, Logan Bailly s’est blessé en commettant un penalty… non accordé par l’arbitre. Il était remplacé par Yves Ma-Kalambay, lui aussi touché à l’auriculaire depuis l’entraîneur de vendredi. Le premier ballon qu’il eut à intercepter fut un penalty, stupidement commis par Sepp De Roover. Rossi le transformait et tout était à recommencer.
Mais ces Diablotins sont incroyables et Moussa Dembélé, au terme d’un splendide effort, offrit la qualification à la Belgique alors que Viviano était exclu pour avoir mal réagi à un ballon donné, par mégarde, par Mirallas dans sa figure.
Italie - Belgique 2-3
Italie : Viviano ; Motta (80e Consigli), Bocchetti, Criscito, De Ceglie; Cigarini (61e Abate), Nocerino, Montelivo, Giovinco ; Rossi, Acquafresca.
Belgique : Bailly (68e Ma-Kalambay) ; De Roover, Simaeys, Vermaelen, Pocognoli; De Mul (90e + 4 Mulemo), Vertonghen, Haroun, Dembélé, Martens (65e Vanden Borre) ; Mirallas.
Arbitre : M. Baldassi (Arg)
Avertisssements : Rossi, Dembélé, Montolivo.
Exclusions : 17e Vermaelen, 80e Viviano.
Les buts : 18e Rossi sur pen. (1-0), 23e Dembele (1-1), 45e + 1 Mirallas (1-2), 74e Rossi sur pen. (2-2), 79e Dembélé (2-3)
17 août
Retour à Shanghai
Les Diablotins sont rentrés à Shanghai, où les attend un bras de fer contre le Nigeria mardi. Europe - Afrique, en quelque sorte, alors que l'autre demi-finale, Argentine - Brésil, à Pékin, est 100% sud-américaine.
Le gardien Logan Bailly, touché à l'aine, le défenseur Laurent Ciman (adducteurs), forfait en 1/4 de finale, et l'attaquant Kevin Mirallas, blessé au genou, n'ont pas participé à l'entraînement. Ils devraient cependant réintégrer le noyau dès lundi. Exclu contre l'Italie, Thomas Vermaelen est suspendu pour la demi-finale au Shanghai Stadium face au Nigeria qui a battu la Côte d'Ivoire (2-0) en quarts de finale. Les buts ont été inscrits par l'ancien joueur de La Louvière Peter Odemwingie et par Obinna.
18 août
Ma-Kalambay aïe
Lors de l’ultime entraînement, Jean-François de Sart a pu se réjouir que ses blessés, Bailly et Ciman, étaient prêts pour cette demi-finale olympique. La seule frayeur est venue avant l’entraînement, de Ma-Kalambay, qui s’est frappé le front sur le dessus de la porte du vestiaire. Avec son 1m98, le gardien d’Hibernians est hors-norme pour les Chinois. Avant qu’un violent orage n’éclate sur Shanghai, nos footballeurs sont repartis à l’hôtel pour préparer le match. C'est Anthony Vanden Borre qui remplacera Jan Vertonghen, repositionné en défense pour remplacer Vermaelen, en milieu récupérateur des Diablotins.
19 août
Battus 4-1 par le Nigeria,
les Diablotins joueront le match pour le bronze
Le Nigeria a brisé notre rêve. Les Diablotins ne disputeront pas la finale olympique, au contraire des Flying Eagles qui retrouveront samedi l'Argentine pour le remake de l'apothéose d'Atlanta en 1996, qui avait vu les Africains s'imposer. La Belgique est tombée sur plus forte qu'elle. Tout simplement. Dans tous les domaines, les joueurs de Siasia nous ont surclassés. Le score est sévère : 4-1, mais conforme à la différence qui existait entre les deux équipes. Il manquait aux nôtres cette hargne sans doute laissée dans le vestiaire du Stade des Ouvriers, après l'exploit contre l'Italie. Tétanisés par l'enjeu, au bout du rouleau physiquement, les Diablotins ont fait illusion en début de seconde période, et s'ils étaient parvenus à égaliser à cet instant-là, peut-être aurions-nous pu espérer davantage. Ce ne fut pas le cas, et les quatre buts encaissés risquent de laisser des traces. Ce qu'il ne faut pas, puisque dès vendredi, la Belgique retrouvera le Brésil pour un match qui est mieux qu'une consolation. Une médaille de bronze est en jeu. Ce n'est pas rien ! Et quand on sait que notre pays est sous la menace de revenir bredouille de Jeux d'été pour la première fois depuis 1932, cette ultime rencontre sera capitale.
Belgique - Nigeria 1-4
Belgique : Bailly, De Roover, Simaeys, Vertonghen, Pocognoli; De Mul (75e Mulemo), Vanden Borre, Haroun, Dembélé, Martens (63e Odjidja-Ofoe); Mirallas (75e Ciman).
Nigeria : Vanzekin, Okonkwo, Apam, Adeleye, Adefemi, Kaita, Adjilore (46e Ekpo), Ogbuke (73e Promise), Obinna, Okoronkwo, (5èe Anichebe), Odemwingie.
Avertissements : Simaeys, Vertonghen, Odjidja-Ofoe, Okonkwo, Apam, Ajilore.
Les buts : Adefemi (0-1), 59e et 72e Ogbuke (0-3), 79e Okonkwo (0-4), 89e Ciman (1-4)
20 août
Le spleen de JFDS
Au lendemain de cette défaite face au Nigeria, Jean-François De Sart a le spleen. "Je suis arrivé au bout du chemin, explique le sélectionneur. Le parcours a été entamé en 1999 déjà et je crois qu'il sera difficile de faire mieux que cette demi-finale du tournoi olympique. J'aspire donc désormais à autre chose."
21 août
Kompany à City
Retourné à Hambourg, Vincent Kompany fait encore parler de lui en signant à Manchester City, qui ambitionne de jouer à nouveau les premiers rôles en Premier League...
22 août
Pas de médaille :
la Belgique battue par le Brésil (0-3)
Les Belges ne repartiront pas de Chine avec une médaille de bronze autour du cou. Ils n'ont pas réussi à prendre le dessus sur le Brésil qui a inscrit deux buts avant la pause, sur deux actions venues du flanc droit brésilien.
Pourtant, au cours de cette même première période, la Belgique a obtenu autant d'occasions franches que le Brésil. Mais Diego et Jô se sont montrés beaucoup plus réalistes... et chanceux. Là où le ballon de Diego a pris la trajectoire parfaite avec un peu de chance pour ouvrir le score, celui de Martens a été arrêté en catastrophe par un défenseur brésilien.
En seconde période, ils n'étaient plus en mesure de réagir même s'ils se sont encore créé l'un ou l'autre occasion de but. Moussa Dembélé ne sera pas le meilleur buteur du tournoi alors que Jô, dans les dernières secondes, donnait au score des allures bien trop sévères.
Si nos Diablotins nourriront sans doute des regrets d'être passé si près d'une splendide récompense, ils ne doivent pas oublier qu'ils ont livré un magnifique tournoi qui a rendu fiers tous les Belges.
Belgique – Brésil 0-3
Belgique : Bailly; De Roover, Simaeys, Vermaelen, Pocognoli; De Mul, Haroun, Vertonghen, Dembélé, Martens (58e Vanden Borre); Mirallas (58e Mulemo).
Brésil : Renan; Rafinha, Alex, Breno (71e Thiago Silva), Marcelo, Diego, Ramires, Hernanes, Anderson, Jô, Ronaldinho.
Arbitre : M. Einwaller (Aut).
Avertissements : Ronaldinho, Jô, Thiago Silva.
Les buts : 28e Diego (0-1), 44 Jô (0-2), 90e + 2 Jô (0-3).
23 août
Retour à Pékin
Les joueurs de Jean-François de Sart n'ont pas dormir beaucoup cette nuit: ils prennent en effet l’avion à 7h55 à Shanghai, direction Pékin, où ils assisteront à la dernière journée des JO avant le retour à Bruxelles, dimanche.
24 août
Les Diablotins reçus à la Grand Place
L'équipe est arrivée en bus touristique à double étage vers 10h sur la Grand-Place de Bruxelles. les Diablotins ont été accueillis par quelques dizaines de personnes.
Plusieurs joueurs se sont dirigés vers leurs supporters pour qui ils ont signé des autographes. Les Diablotins ont ensuite été reçus à l'Hôtel de Ville de Bruxelles par l'échevin du Sport qui les a félicités individuellement pour leur prestation lors des Jeux Olympiques à Pékin où ils ont manqué de peu la médaille de bronze...
Que sont devenus les Diablotins ?
Jean-François De Sart a utilisé 20 joueurs à Pékin en 2008. Que sont-ils devenus ?
Toujours en activité : Logan Bailly (32 ans, Mouscron); Yves Ma-Kalambay (32 ans, Wycombe Wanderers, D3 anglaise), Yves De Winter (31 ans, Roulers); Vincent Kompany (32 ans, ManCity), Thomas Vermaelen (32 ans, Barcelone), Sébastien Pocognoli (31 ans, Standard), Laurent Ciman (33 ans, Impact Montréal); Marouane Fellaini (30 ans, Man United), Faris Haroun (32 ans, Antwerp), Jan Vertonghen (31 ans, Tottenham), Vadis Odjidja Ofoe (29 ans, La Gantoise), Stijn De Smet (32 ans, Roulers), Kevin Mirallas (30 ans, Fiorentina), Mousa Dembélé (31 ans, Tottenham)
Sans club : Landry Mulemo (31 ans), Anthony Vanden Borre (30 ans)
Fin de carrière : Sepp De Roover (33 ans, gestionnaire du portefeuille des affaires football du NAC Breda), Jeroen Simaeys (33 ans, consultant TV), Tom De Mul (32 ans, agent de joueurs), Maarten Martens (34 ans, entraîneur de U18 au Club Bruges)
