Michael Jackson
Grands succès et petites histoires
Michael Jackson, dix ans déjà
Le 25 juin 2009, le monde apprenait avec stupéfaction la mort de Michael Jackson. Le King of Pop comme il était surnommé, a succombé à une overdose médicamenteuse destinée à soulager les douleurs qui dévastaient son corps depuis des années. Il avait seulement 50 ans. Sa disparition est intervenue alors qu’il s’apprêtait à revenir sur le devant de la scène, initialement pour une série de 10 concerts à Londres qui a rapidement été étendue à 50 dates programmées du 13 juillet 2009 au 6 mars 2010, à Londres. Ce retour avec This Is It était tellement attendu que la vente des billets pour ces spectacles a été la plus rapide de l’histoire.
Dix ans plus tard, au-delà des polémiques concernant sa sexualité et celle d'un album d'inédits dont il n'aurait pas chanté tous les titres, Michael jackson reste artistiquement parlant le roi de la pop. La preuve à travers ce quelques tubes extraits de son répertoire agrémentés de petites histoires qui vous emmènent en coulisses.
Don't Stop 'till You Get Enough
Paru le 10 août 1979, Off the wall est déjà le cinquième album solo de Michael Jackson qui n'a pourtant, alors, que 21 ans! C'est, par contre, la première fois qu'on lui accorde le contrôle créatif et artistique de l'ensemble. Le single Don't stop 'till you get enough est le premier à en être extrait, emmenant Off the wall vers les sommets.
Ecrit et composé par Michael Jackson et produit par Quincy Jones, Don't stop 'till you get enough vaudra au chanteur le grammy award de la meilleure prestation vocale R&B masculine, en 1980,
Pour l'anecdote, Prince, que l'on a toujours présenté comme le rival de Michael Jackson, reprendra ce titre, en hommage, tout au long de sa tournée Welcome to America Tour.
Rock With You
Tiré de l'album Off the wall, sorti en 1979, le titre Rock with you devait, à l'origine, être I Want to eat you up. Soit, en français, Je veux te dévorer, te manger tout cru. Bref, pas vraiment top pour l'image du jeune Michael. Du coup, ce titre signé Rod Temperton fut plus sagement rebaptisé...
C'est d'ailleurs la première d'une longue et fructueuse collaboration entre les deux hommes, Temperton signant pour Michael Jackson des tubes aussi énormes que Off the wall ou encore Thriller.
Love Never Felt So Good
C'est à nos portes, à quelques centaines de kilomètres de chez nous à peine, que Michael Jackson a trouvé le titre de ce premier single, Love never felt so good,
Après avoir enregistré la partie vocale avec Paul Anka, en 1983, le chanteur, de passage à Amsterdam, pousse la porte du studio Power Sound, où seront mis à plat, par des musiciens hollandais, tous les arrangements. Et c'est là, aussi, donc, qu'il choisit ce joli titre, arrivé jusqu'à nous plus de trente-cinq ans plus tard...
Billie Jean
C'est sans doute LE titre qui va révéler mondialement la carrière solo de Michael. Sorti en 1982, Billie Jean contient tout les éléments de la signature Jackson. Musicalement, elle est imparable: à 28 secondes d'introduction, succède une ligne de basse qui va imprimer définitivement la marque du chanteur.
Mais qui était cette fameuse Billie Jean à laquelle Michael chantait qu'elle n'était pas son amoureuse et qu'il n'était pas le père de son enfants? Des centaines de noms ont circulé mais la vérité, c'est qu'elle n'a jamais existé! Michael le disait lui-même: Billie Jean, c'est un peu toutes les filles qui lui ont pourri la vie, et celle de ses frères, pendant des années. La chanson, d'ailleurs failli s'appeler Not my lover, parce le producteur, Quincy Jones, craignait qu'on imagine que Billy Jean faisais réfence à la joueuse de tennis Billy Jean King,
Enfin, faut-il encore rappeler que c'est sur cette chanson que, le 9 avril 1983, sur la chaîne NBC et sous le regard ébahi de ses frères, Michael Jackson exécuta pour la première fois le moonwalk, devenu légendaire.
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Thriller
Tout dans ce titre écrit par Rod Templeton pour Michael Jackson en 1982, est devenu mythique. La voix de Vincent Price, dans l'introduction, le clip, signé John Landis, les maquillages, les pas de danse...
Initialement intitulé Starlight, Thriller est aussi la chanson de tous les records. D'une durée de six minutes sur l'album, on passe à 18 pour le clip, qui fut le tout premier à bénéficier d'une première mondiale, sur MTV, le 2 décembre 1983 et, au total, Thriller a été vu plus de 176 millions de fois sur YouTube.
Ce que l'on sait moins, c'est que durant la séance d'enregistrement, à Los Angeles, une jolie jeune femme - d'après Quincy Jones - est venue se planter devant la fenêtre du studio, en fait un miroir sans tain qui donnait sur la rue, et a soulevé sa robe par-dessus la tête. Estomaqués mais souriants, Rod Templeton et Quincy Jones n'en ont pas manqué une miette. Michael Jackson, lui, s'est caché sous la console de l'ingénieur du son...
Human Nature
Enregistrée en avril 1982, Human Nature fait aujourd'hui partie des classiques du répertoire de Michael Jackson. Pourtant, elle faillit ne jamais trouver sa place sur Thriller, dont elle est l'un des cinq singles qui en furent tirés. Arrivé tardivement dans les oreilles de Quincy Jones, le producteur, Human Nature avait été composé par Steve Porcaro pour son groupe Toto, mais refusée par le chanteur.
Il aura fallu tout le flair du producteur pour entendre dans le silence qui accompagne la fin du morceau, le futur succès de Michael.
Reprises et samplée par de nombreux artistes, la chanson sera également jouée en version instrumentale par John Mayer, lors des funérailles de Michael, le 7 juillet 2009, à Los Angeles
Bad
Ecrit et composé par Michael Jackson, Bad sort le 7 septembre 1987. C'est, déjà, le deuxième single de l'album éponyme, enregistré au début de cette même année, à Los Angeles.
Produite par Michael lui-même et par Jeremy Johnson, la chanson aurait dû un être un duo. Et quel duo puisque c'est Prince qui était pressenti pour jouer les mauvais garçons au côté de Michael.
Hélas!, l'affaire en est restée au stade du projet, le kid de Minneapolis déclinant finalement la proposition au motif: qu'avec ou sans lui, Bad serait un tube.
Si le morceau ne dure qu'un peu plus de quatre minutes, dans le clip Michael Jackson s'en donne à coeur joie pendant 18 longues minutes. Le tout sous la direction de Martin Scorsese qui a su, comme toujours, tirer le meilleur de son comédien.
Liberian Girl
Bien que la légende prétende que Liberian Girl, sorti en 1987, ait été écrite par Michael Jackson pour son amie Elizabeth Taylor, on cherche toujours le lien entre l'actrice aux yeux violets et ce d'Afrique de l'ouest,.. Car Liberian Girl, comme son nom l'indique, raconte l'histoire d'une fille qui vit là-bas, au Liberia, et à laquelle le chanteur dit tout son amour.
Sur ce titre, il est rejoint par la sud-africaine Letta Mbulu, qui fredonne quelques mots en swahili. Des mots qui disent “Je t'aime aussi, je te veux aussi, mon amour”. Et tant pis si le swahili n'a jamais été parlé au Liberia: après tout, c'est le symbole qui compte...
Smooth Criminal
Sorti le 5 octobre 1988, Smooth Criminal est le septième single tiré du réservoir à tubes qu'est l'album Bad. Et s'il est devenu l'un des titres les plus populaires du répertoire de Michael Jackson, c'est sans doute grâce à l'incroyable clip qui l'accompagnait.
Smooth Criminal, qui raconte l'intrusion d'un doux criminel dans l'appartement d'une certaine Annie, doit beaucoup aux effets spéciaux. Dans la chorégraphie, comme toujours millimétrée, on voit en effet Michael défier les lois de la gravité et se pencher à 45 degrés. Une trouvaille qu'il va même pouvoir reproduire sur scène, dès 1992, puisqu'il fera breveter des chaussures lui permettant de réaliser cet exploit!
Pour la petite histoire, dans le clip en question, on retrouve Joe Pesci en méchant de service, mais aussi Sean Lennon, âge de 12 ans à peine.
Leave Me Alone
Sortie en février 1989 et tiré de l'album Bad – oui, une de plus – la chanson Leave me alone est en quelque sorte la réponse de Michael Jackson aux tabloids qui lui empoisonnent la vie depuis qu'il est devenu une star mondiale. Epié à tout instant – et ce sera la cas jusqu'à la fini de sa vie -, suivi, photographié sans relâche: l'artiste est fatiguée de jouer au chat et à la souris avec les paparazzis.
Il décide donc de le faire entendre et enregistre Leave me alone, qu'on peut traduire par Laissez-moi tranquille ou, plus clairement, Foutez-moi la paix!
Pour autant, le message ne sera pas entendu, et les légendes continueront de fleurir, à commencer par celle qui voulait qu'il dorme dans un caisson hyperbare.
Do You Know Where Your Children Are?
Ecrite et produite par Michael Jackson, Do you know where your children are fut une première fois enregistrée pendant les sessions de l'album Bad. Mais, pointilleux, le chanteur tenait à y retravailler et il y revint tandis que Dangerous, sorti en 2001, était en préparation.
Le titre de cette chanson plutôt sombre, qui met en garde les parents sur les dangers encourus par leurs enfants, quand ils trainent seuls dans les rues, serait en fait inspiré à l'artiste par la télévision américaine. En effet, des années 60 jusqu'aux années 80, avant les bulletins d'informations de la nuit, une annonce de service public, sous forme d'invective, demandait aux téléspectateurs s'ils savaient où étaient leurs enfants...
Loving You
Tandis qu'il prépare les premières sessions d'enregistrement de Bad, au Red Wing Studio, dans la verdoyante vallée de San Fernando, il vient à Michael Jackson un groove aérien: celui de Loving You. Nous sommes début 87 et, comme à son habitude, le chanteur teste des petits bouts de phrases musicales, dont il ne sait trop si elles trouveront – ou pas - leur place sur l'album en préparation. Michael Jackson retravaillera ce morceau plus tard, à Hayvenhurst, l'historique maison de famille de Jackson, son chez lui avant Neverland. C'est là, donc, qu'il faconnera le petit bijou très motown qu'est Loving You.
This Is It
C'était le nom d'une tournée annoncée. Celle d'un album, aussi, que préparait Michael Jackson. Lors de la très brève conférence de presse qu'il avait donnée à Londres, le 5 mars 2009, il avait martelé ces mots quelques fois: This is it.
On les retiendra comme une promesse, tenue depuis l'au-delà par le chanteur puisque This is it fut, finalement, le premier single posthume de MJ.
A la base, cette chanson enregistrée en 1983, aurait dû être un duo avec Paul Anka. Elle s'appelait à l'époque I never heard, mais ne fut finalement jamais finalisée,
Lorsque la chanson sortit, en 2009, le vieux crooner manifesta d'ailleurs un peu d'irritation à avoir été oublié par John McClain, l'ancien manager de Jackson. McClain qui a d'ailleurs avoué avoir travaillé sur une démo qui ne contenait que la voix de Michael accompagné au piano. Les autres voix sont celles de ses frères, qui ont assuré les choeurs. Quelques réarrangements plus tard, la chanson a été présentée comme un inédit.
Xscape
S'il y a un inédit dont Michael Jackson était fier, c'est Xscape. “Attends que le monde le découvre”, avait-il dit au producteur Rodney Jerkins. Dès 1999, les deux hommes travaillent sur ce titre. C'est au téléphone que le producteur fait entendre à un Michael enthousiaste un première version instrumentale. Jerkins et lui continueront à apporter des modifications à Xscape jusqu'à la sortie d'Invincible, en 2001. Le temps a passé, Michael s'en est allé, mais Jenkis aime à penser que le roi de la pop aurait été heureux du résultat final. “Assure-toi que ce soit funky, ça doit être funky”, aurait été son dernier conseil...
