

Pendant sa formation, le Liégeois a eu la chance d'intégrer une génération particulièrement douée. Son vestiaire, il le partage notamment avec Nacer Chadli, Mehdi Carcela et Kevin Debaty. "Nacer était son meilleur ami. Il faut dire que les deux gamins se ressemblaient, alors que Mehdi était un peu différent, beaucoup plus démonstratif et blagueur", se souvient Tony Rosset. "Axel parlait aussi avec les autres joueurs de son équipe mais c'est avec Nacer qu'il pouvait échanger le plus longtemps."
Il faut dire qu'ils ne se quittent jamais. L'école et les entraînements au Standard ne les fatiguaient pas suffisamment. Ils se retrouvaient donc sur un petit terrain en béton à Vottem pour (encore) taper dans le ballon. "Pourtant, il y avait une pelouse juste à côté mais ils préféraient cette surface en béton, sans doute pour perfectionner leur technique. Ne me demandez pas combien de temps ils y ont passé, je pense que c'est impossible à calculer", sourit Sylvie, sa maman. Mehdi Carcela est également convié à ces rendez-vous entre potes, mais les matches sont alors organisés dans un agora situé à Droixhe, où vit l'actuel ailier de l'Olympiacos.
Aujourd'hui encore, Axel Witsel et Nacer Chadli n'ont pas perdu ce lien qui les unissait. Les deux hommes se retrouvent avec bonheur en équipe nationale et échangent régulièrement entre deux rassemblements internationaux.
Pendant sa formation, Axel Witsel aurait eu tout le loisir de quitter le Standard pour rejoindre une formation européenne huppée. Anderlecht faisait partie des équipes intéressées par ce nouveau talent liégeois. Il se dit même que le club bruxellois a tenté sa chance après l'avoir découvert durant son premier match avec les Rouches. "Heureusement, le Sporting ne savait pas qu'à ce moment, il était simplement en test chez nous", sourit Guy Dechamps. "Mais plus sérieusement, Anderlecht n'aurait pas tenté de nous le piquer car cela ne faisait pas trop partie des habitudes à l'époque."
Sa génération remporte plusieurs compétitions prestigieuses, où il remporte souvent le titre de "joueur du tournoi". "Beaucoup de clubs voulaient le prendre", confirme Tony Rosset. "Des Italiens, des Allemands. Je crois que Benfica est déjà venu l'observer à six reprises durant son passage chez les jeunes. Mais Anderlecht n'aurait jamais pu mettre la main dessus. Axel et son papa n'étaient pas intéressés. Et puis le gamin n'a pas la couleur mauve en lui (il rit). Il a des principes, c'est-à-dire qu'il veut garder des attaches avec les personnes qui l'ont éduqué footballistiquement. Son père lui disait de retenir au moins une chose de chaque entraîneur. Axel est quelqu'un de fidèle."