C'est avec un certain étonnement que l'on apprend de la bouche de Brian Grillmaier, big boss du club de tennis (et de padel) de Waterloo, que ce sport est présent en Belgique depuis 1997 ! C'est d'ailleurs dans la ville chère à Florence Reuter, bourgmestre en poste, que ce jeu de raquette bien plus récent que le tennis est arrivé dans nos contrées belges-francophones à la fin du précédent millénaire.
Tout a commencé au Mexique, dans la ville d'Acapulco, où le padel, cousin proche du tennis et du squash dont il reprend bon nombre de caractéristiques (comptage des points comme au tennis, possibilité de jouer avec les parois,...), est apparu sous l'impulsion d'un certain Enrique Corcuera. L'homme voulait se faire un petit plaisir en s'offrant un court de tennis à domicile... mais n'en avait pas la place. La solution de repli fut alors de construire un court de 20 mètres sur 10, encadré de quatre murs. L'ancêtre du padel était né.
C'est le tout aussi inconnu Alfonso de Hohenlohe qui a ramené le sport en Europe, à Marbella (Espagne), après l'avoir essayé et approuvé chez son ami Enrique. Deux premiers terrains officiels sont construits à Marbella, les règles du jeu sont précisément définies... et la Jet Set locale y prend goût... si bien que nombre de joueurs de tennis vont également adhérer à ce nouveau sport si particulier.
Si c'est par l'Espagne que le sport est arrivé en Europe, la discipline est également bien implantée en Amérique du sud puisque l'on compte, par exemple, deux millions de joueurs au pays du Tango, pour trois millions en Espagne. Parmi ces trois millions d'Espagnols, 40.000 sont même licenciés. A titre d'exemple, il y a 3.000 licenciés en France, où le sport est arrivé par Marseille.
Actuellement, plusieurs clubs de tennis proposent des terrains de padel en Wallonie et sur Bruxelles. C'est bien sûr le cas du Waterloo-Tennis, mais aussi au Roeulx (Hainaut), à Visé (Liège), à Uccle, Evere et Rebecq. Brian Grillmaier nous informe cependant que de nombreux terrains verront bientôt le jour un peu partout. La situation est complètement différente en Flandre puisque, là, ce sont des clubs entièrement dévolus à la discipline qui voient le jour et poussent comme des champignons !
Chez nous, des tournois et des interclubs sont d'ailleurs désormais organisés. Preuve s'il en est de l'importance qu'est en train de prendre ce nouveau jeu.
Des règles simples pour un jeu innovant
Le padel se pratique à deux contre deux sur un terrain de 20 mètres sur 10, entouré de quatre murs munis d'un grillage d'un mètre, et comportant un filet et deux carrés de service de chaque côté. Le service, par le bas, doit bien entendu entrer directement dans le carré opposé.
Le comptage des points se fait comme au tennis, puisque chaque point représente un 15 (30-40-jeu). Il faut remporter six jeux pour s'adjuger un set et deux sets pour gagner la rencontre. Si les balles utilisées sont presque identiques à celles de tennis, les raquettes diffèrent puisqu'il s'agit de raquettes pleines percées de trou (sans cordages, donc).
Les bons joueurs de tennis et/ou de squash feront également de bons manieurs de raquettes de padel et trouveront rapidement leurs marques. La seule contrainte sera de s’habituer à jouer à deux si vous n’êtes pas de grands spécialistes du double ! Autre frustration possible, notamment pour les adeptes du service au tennis : le service est moins important ici puisqu'il se fait obligatoirement "à la cuillère".
Au niveau de la condition physique, cela n’a l’air de rien, mais le padel demande beaucoup de ressources. Les échanges entre joueurs confirmés peuvent s’éterniser et nécessiter ainsi quelques courses et un effort de concentration conséquent.
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