Fin du mois de janvier, Genk et Berchem annoncent une collaboration au niveau de la formation des jeunes. Il faut dire que l’équipe anversoise possède une jolie réputation en la matière puisque c’est là qu’un certain Ludo Coeck y a usé ses premiers crampons avant de faire parler la poudre de son pied gauche diabolique du côté d’Anderlecht. Le stade de Berchem a d’ailleurs été rebaptisé il y a peu à son nom, bien que l’élégant moustachu, décédé tragiquement dans un accident de voiture en 1985, n’ai jamais évolué en équipe fanion.
D’autres noms connus ont fait une partie de leur écolage chez les “Leeuwen van ’t stad”. Marc Schaessens, Philippe Clément ou Kenny Thompson pour les plus rugueux, le joyau de la couronne étant naturellement Moussa Dembélé qui y caressa ses premiers ballons dès ses six ans. L’actuel entraineur et ancien Diable rouge, Eric Van Meir, y a aussi effectué ses débuts professionnels dans les années 80.
L'âge d'or de Berchem date de la période entre1949 et 1951 où le club finit trois fois dauphin d’Anderlecht. La dernière fois, le club anversois passa même tout près des lauriers puisque c’est sur base du nombre de défaites que le trophée fila une nouvelle fois à Bruxelles. Seule (maigre) consolation, le titre de meilleur buteur qui récompensa les 26 roses plantées par Bert de Hert.
Au total, Berchem a disputé 41 saisons parmi l’élite belge et l'a quitté définitivement lors de la saison 1980-81. Depuis lors le club n’a cessé de chuter. A la fin des eighties, il bascule en troisième division puis en promotion en 1998.
C’est alors que l’homme d’affaires contesté Freddy Van Gaever amène un bijoutier arménien au club. Ce dernier injecte beaucoup d’argent et fait venir quelques internationaux de son pays natal.L'entreprise vire au fiasco et le club s’en remet aux jeunes du cru qui réussissent une remontée fantastique pour arracher leur promotion via le tour final.
De retour au niveau national, le club enchaine directement avec un nouveau titre grâce à son entraineur Marc Brijs et son solide défenseur Kurt Van Dooren. Mais l’investisseur arménien est soupçonné de fraude fiscale et le club ne reçoit pas sa licence pour la D2. Les sponsors et les joueurs désertent Het Rooi . Le club connaît alors une nouvelle crise.
Suite à cet épisode, Berchem, entre-temps descendu en promotion, se restructure et évite la faillite de peu. Refusant de vivre au-dessus de ses moyens, “les Lions de la ville” espèrent désormais avoir posé de solides fondations pour espérer rugir à nouveau un jour au plus haut niveau. A l’heure où l’Antwerp n’est pas au mieux et où le Beerschot commence à peine à renaître de ses cendres, la Métropole ne va pas s’en plaindre.