Si le Marsupilami bondit sur le square Hiernaux, l’animal né de l’imagination débordante de Franquin n’a pas sa place dans le coeur des carolos quand on parle de ballon rond .Quatre ans après les premiers galops des Zèbresdu côté du Mambour, des Dogues aboient du côté de Neuville.
Présidé par le docteur Gaston Giannola, le matricule 246 ne tarde pas à gravir les échelons. Grâce à ses recrues du nord du pays, la génération surnommée “Flaminpic” escalade même deux marches d’un coup pour s’inviter en 1937 au banquet organisé par les membres de la Division d’honneur. C’est d’ailleurs un Flamand, Jan Goossens, qui demeure le seul meilleur buteur du championnat issu de l’Olympic.
Les Dogues restent quinze ans parmi l’élite, réalisant quelques belles saisons pour décrocher trois podiums avec en point d’orgue le titre de dauphin d’Anderlecht lors de la saison 1946-47 sous la baguette d’Emerich Grunbaum. Le début de sixties marque la fin de l’ère dorée des Carolos qui sont relégués dans l’antichambre en 1963 et y restent jusqu’en 1981 malgré deux brefs aller-retour.
Mal dirigé à la fin des années 70, l’Olympic sombre tant sur le plan sportif que financier si bien qu’une fusion avec le Sporting sera même envisagée...
Englué en D3, le club tente de stabiliser mais peine à retrouver les sommets qu’il croira entrevoir en 2005 avec l’arrivée d’un homme d’affaires français d’origine tanzanienne et vivant en Côte d’Ivoire... L’apport de talents venus d’une académie d’Abidjan permet aux Dogues de retrouver la D2. Pas pour longtemps...
Car les finances du locataire de la Neuville sont au plus bas et ce dernier est prêt à croire les promesses du premier venu lui assurant sa survie. Un anglais répondant au nom de Peter Harrison fera partie de ceux-ci.
En 2012, le club est sauvé de la justesse de la faillite grâce à ses supporters et des entrepreneurs locaux. Relégué pour la première fois de son histoire en dehors des divisions nationales, l’Olympic termine dans le haut du tableau la saison dernière, mais sera sanctionné administrativement d'un passage par la case "provinciale".
Un stade de la compétition où les Dogues ne devraient pas s’éterniser. Avant de tenter de reconstruire le club sur des bases plus solides et d’imiter, à son plus modeste niveau, le voisin zébré, lui aussi passé par certains tumultes au niveau de sa gestion.