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Eric DOMB

Président de Pairi Daiza

Eric Domb
Président de Pairi Daiza

« J’occupe ce bureau depuis plus de 20 ans. »

« Sur une journée de 10 à 12 heures dans le parc, je dois passer trente minutes dans ce bureau. »

« Le bordel de mon bureau n’a aucune conséquence sur mon activité »

« C'est un camp secret où je prends le temps d’ouvrir un bouquin, de réfléchir, de faire le point. C’est un refuge ! »




DH.be:

Que faites-vous principalement dans ce bureau ?

Eric Domb:

« Ce bureau, finalement, j’y passe peu de temps... Si j’y viens, c’est pour m’évader, me cacher, me donner le temps de réfléchir. Sinon, je passe mon temps à gauche à droite dans les bureaux à interpeller directement mes gentils collaborateurs. C’est un endroit que je partage peu si ce n’est quelques minutes parfois avec quelques personnes… Je préfère voir les gens à l’extérieur. Ce n’est pas un endroit que j’ai pensé pour me sentir bien, un lieu propice à la créativité. C’est juste un grand fatras dont je suis un peu honteux. C’est la raison pour laquelle peu de gens y pénètrent… (Rires) »

Accordez-vous une attention particulière à ramener des objets dans ce bureau ? Vous chinez ?

« En vingt années de pratique de ce métier, j’ai voyagé dans une cinquantaine de pays, parfois dans des zones très reculées sans aucune chance d’y croiser un marchand d’art. Si j’avais voulu me muer en collectionneur privé, je me serais constituer un très beau trésor… Je ne l’ai jamais fait car ce qui me plaît c’est de partager les choses et les émotions avec le plus grand nombre. Habituellement, lorsque je ramène des objets de voyage, il reste quelques semaines dans un container le temps de penser et d’aménager un nouveau jardin du parc. Les objets les plus petits et fragiles atterrissent parfois dans mon bureau. Mais, c’est souvent en transit. Rien de ce qui se trouve ici, aussi étrange que cela puisse vous paraître, n’a été prévu pour rester longtemps. »

Un bureau reflète-t-il la personnalité d’un patron ?

« Pour moi l’ordre n’est pas forcément une qualité… Mais, il s’agit peut-être d’un plaidoyer fait sur mesure par et pour moi-même ! Lorsque vous êtes habitué à un certain bordel, vous êtes plus adaptable, vous êtes plus à même d’accepter des contretemps dans votre activité. Il me semble que pour les personnes qui ont ce besoin d’avoir un bureau vide ou en ordre permanent et des objets posés toujours au même endroit, lorsqu’un souci majeur touche leur entreprise, leur gestion du stress est moins évidente. »

Donc, votre bureau vous ressemble…

« Pas nécessairement. Cela reflète surtout mon activité professionnelle. Je suis un petit créateur de jardin qui a l’habitude de dire qu’il est un adulte qui veut absolument rester un enfant. C’est ma mère qui m’a transmis cet amour immodéré pour les jardins. Je collecte un grand nombre de choses qui trouveront leur place un jour dans Pairi Daiza. Vous pouvez y voir un capharnaüm organisé. Moi, j’ai plutôt l’impression d’avoir une sacré tendance à accumuler beaucoup d’objet. Ffort heureusement pour moi, j’ai une bonne mémoire et je sais où tout se trouve. Je le vois comme une zone de stockage. Je suis persuadé que si j’avais été docteur, mon bureau aurait été tout autre. Dans mon métier, cela ne prête pas à conséquence. Je peux être totalement bordélique cela ne dérange personne. »

Allez-vous apporter des changements à ce bureau dans un futur proche ?

« Cela fait partie de mes grands échecs professionnels… Tous les ans, je me dis que je vais enfin le mettre en ordre et je n’y arrive pas. Avec le temps, ma motivation décline sérieusement. Mon plus gros souci tient à la personne avec qui je devrais ranger ce bureau, mon assistante à qui je tiens beaucoup. J’aurais vraiment l’impression de lui refiler un énorme fardeau que j’ai constitué moi-même. Je me donne à chaque bonne conscience en reportant indéfiniment ce chantier. »

Où se déroulent dès lors les réunions avec vos collaborateurs proches ?

« Comme la situation de ce bureau s’est aggravée au fil des années et que la grande table où pouvaient se réunir six à huit personnes gît désormais sous une tonne d’affaires, j’ai été obligé de me créer un autre bureau de l’autre côté des bâtiment. Là, je suis proche des architectes, du directeur technique, du service des achats… C’est là que je vais à la rencontre d’une équipe qu’il faut pouvoir accorder car chacun à sa passion et sa vérité. Je leur dois bien cela car c’est de leur côté que le travail de tous les jours s’effectue… »

Épisode 10

Sara De PADUWA

Animatrice RTBF/Vivacité, La Une

Épisode 9

Felice MAZZU

Entraîneur du Sporting de Charleroi

Épisode 8

Françoise SCHEPMANS

Bourgmestre de Molenbeek

Épisode 7

Fred DUBUS

Dessinateur - Caricaturiste

Épisode 6

Alexandre BOUGLIONE

Patron du cirque Bouglione

Épisode 5

Benoît LUTGEN

Président du CDH

Épisode 4

Marc GOBLET

Secrétaire fédéral de la FGTB

Épisode 3

Bernard GUSTIN

CEO de Brussels Airlines

Épisode 2

Bruno VENANZI

CEO de Lampiris et vice-président du Standard

Épisode 1

Eric DOMB

Président de Pairi Daiza