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Fred duBus

Dessinateur - Caricaturiste

Fred duBus
Dessinateur - Caricaturiste

« Je me suis battu toute ma vie pour ne pas travailler sur un plateau avec d’autres collègues ! »

« Par rapport à mon bureau, j’ai essayé d’imposer des règles aux enfants… J’y ai renoncé… »

« Après la mort de VDB, j’ai récupéré sa pipe chez Pan »

« Dessiner un arbre, c’est ce qu’il y a de plus difficile… Ne commencez pas par là ! »

« L’urgence et l’excitation d’une rédaction ? A très petite dose pour moi… »

« Souvent, je me plonge dans une ancienne BD en plein travail. Remise à niveau salutaire ! »




DH.be:

Fred duBus, avec quel matériel (technologique) travaillez-vous essentiellement ?

Fred duBus:

« Des objets technologiques très à la pointe que sont… le papier, le feutre et le crayon ! A 90% tout mon travail est réalisé à la main. Après, le dessin est bien sûr scanné et de temps en temps j’utilise photoshop pour accentuer une couleur. J’ai vraiment besoin du contact du papier, de la gomme… J’ai essayé la tablette mais ce n’est pas la même chose. »

Quand on est dessinateur et que l’on visite le bureau d’un autre dessinateur, est-on attentif à certaines choses ?

« Je serais attentif au matériel qu’utilise mon collègue… Quel feutre il manie par exemple. On discute souvent de ce type de chose lorsque l’on se croise. C’est un peu enfantin… Après, je suis plutôt attentif à une ambiance qui se dégage du bureau. Je peux prendre l’exemple du collègue flamand Marek (Ndlr : caricaturiste pour Het Nieuwsblad) qui vit dans une petite maison à Bruges et travaille devant une cheminée du 13e siècle. Cela dit pas mal de choses… On ne travaille pas de la même manière si on est éclairé par un néon blanc ou par une bougie. Un bureau, c’est un univers à part entière. »

Vous n’avez jamais partagé un espace de travail avec d’autres personnes ?

«Au début, lorsque je travaillais à Pan, je me rendais chaque semaine à la rédaction. Mais, je finalisais toujours mon travail à la maison… En ce qui me concerne, un dessin exige pas mal de réflexion, de calme, de silence. Si c’est pour dessiner, je peux le faire à peu près partout. Si c’est pour trouver une idée, j’ai besoin d’être seul. Cela dit, je ne rejette pas le travail en équipe. Au moment des élections, j’ai déjà travaillé à la DH dans l’excitation et l’urgence mais je ne pourrais vivre cela au quotidien.»

Le bureau, c’est un thème que vous dessinez régulièrement ?

« Cela fait partie des clichés qu’on a sous la main lorsqu’on est caricaturiste. Le premier ministre est souvent assis derrière son bureau. Obama se trouve aussi régulièrement représenté dans le bureau ovale… Ce sera le cas aussi d’un fonctionnaire. Le dessin variera selon la situation : soit encombré soit vide. C’est lune des images utiles et importantes du bestiaire de tout caricaturiste qui se respecte.»

Un des maîtres de la BD belge, Franquin, a beaucoup dessiné le thème du bureau. Gaston en est l’exemple le plus frappant.

« Que puis-je dire sur Franquin qui soit réellement pertinent ? C’est un sommet, on ne fait pas mieux. Le bureau de Gaston est unique. Tout le monde a en tête la scène de cette armoire couchée que l’employé des Editions Dupuis rempli à la pelle ! Lecture indispensable, une petite piqûre de rappel qui ne fait pas de tort ! »

Comment gère-t-on la solitude dans son bureau face à sa planche à dessin ?

« A partir du moment où je suis moi-même assez solitaire, cela ne me pose aucun problème. Ceci dit, je connais pas mal de gens qui ne le supporteraient effectivement pas. Être seul chez soi toute une journée, j’aime bien ! Je suis très casanier. C’est le boulot du dessinateur. Je passe 80% de mon temps professionnel dans mon bureau. Le seul danger est de tomber dans la dépression à force de ne voir personne ou peu de monde. Franquin, dont nous venons de parler, s’en est d’ailleurs payé une belle… Heureusement, aujourd’hui avec les réseaux sociaux on peut avoir plus facilement des contacts. Voir des gens est indispensable. Donc je m’efforce de sortir régulièrement, c’est une question d’équilibre.»

Comme travaillez-vous, vos horaires sont-ils à la carte comme vous êtes à la maison ?

« Dans mon métier, il faut se fixer des horaires. Au risque que cela parte vite en sucette surtout si vous avez des enfants. Disons que j’ouvre et je ferme la boutique plus ou moins en fonction de l’horaire familial. Je ne sais pas travailler la nuit et je suis plutôt du matin. Je mange à la même heure… J’ai une vraie routine de petit épicier ! »

La notion de bureau garde-t-elle un sens à l’heure où l’on peut se connecter et travailler partout ?

« A mes yeux oui... C’est un refuge, c’est mon QG… Je pourrais travailler de n’importe où mais j’ai besoin de concentration. C’est ma tour de contrôle, je me sens protégé quand la porte est fermée… je peux me mettre au travail. »

Épisode 10

Sara De PADUWA

Animatrice RTBF/Vivacité, La Une

Épisode 9

Felice MAZZU

Entraîneur du Sporting de Charleroi

Épisode 8

Françoise SCHEPMANS

Bourgmestre de Molenbeek

Épisode 7

Fred DUBUS

Dessinateur - Caricaturiste

Épisode 6

Alexandre BOUGLIONE

Patron du cirque Bouglione

Épisode 5

Benoît LUTGEN

Président du CDH

Épisode 4

Marc GOBLET

Secrétaire fédéral de la FGTB

Épisode 3

Bernard GUSTIN

CEO de Brussels Airlines

Épisode 2

Bruno VENANZI

CEO de Lampiris et vice-président du Standard

Épisode 1

Eric DOMB

Président de Pairi Daiza