Françoise Schepmans

Bourgmestre de Molenbeek

Françoise Schepmans
Bourgmestre de Molenbeek

« La porte de mon bureau est plus ouverte qu'à l'époque de Philippe Moureaux... »

« Il y a souvent de l'animation sur la place communale. J'aime y observer la vie de tous les jours ! »

« La fonction de bourgmestre est celle à laquelle j'aspirais depuis le début de ma carrière »

« Je me suis mariée il y a 25 ans au château du Karreveld à Molenbeek. Cela reste un très beau souvenir. »

« Mes enfants me disent souvent que je suis en rupture numérique »

DH.be:

Avec quel matériel (technologique) travaillez-vous essentiellement ?

Françoise Schepmans:

« C'est surtout sur mon téléphone que je passe du temps... En réalité, j'ai deux smartphones : un pour mon privé et l'autre pour mes occupations professionnelles. Je possède aussi une tablette que malheureusement j'oublie un peu trop souvent à la maison (rire). Donc, ce sont sur ces outils que je consulte majoritairement mes mails et ce qui se passe sur les réseaux sociaux. Je dois bien avouer que je suis très peu pc. Et pour le reste, je ne suis pas à la page niveau technologie. Mes enfants me disent souvent que je suis en rupture numérique (rires).

Le fauteuil de bourgmestre peut parfois, au figuré, être délicat ou inconfortable comme pour vous fin 2015 avec la compagne de bashing de Molenbeek. Mais au propre est-il confortable au moins votre fauteuil ?

«Je vous confirme qu'il l'est ! J'avais demandé à ma collaboratrice de me trouver un modèle qui cadre avec ce lieu qui a un côté tout de même majestueux. C'était ma seule directive car pour moi l'essentiel n'est vraiment pas là ! Je voulais aussi trancher avec le trône laissé par Philippe Moureaux à la fin de ses mandats. (NDLR : voir photo)»

En visite chez un(e) autre bourgmestre êtes-vous particulièrement attentive à certaines choses ?

« Je regarde toujours avec une attention particulière les autres maisons communales. A Bruxelles, on constate qu'il peut y avoir une fameuse différence selon les communes. Mon top 3 est constitué des hôtels de ville de Schaerbeek, Saint-Gilles et Bruxelles-Ville. Ce sont les plus marquantes en lien directe avec l'histoire de Bruxelles. Ceci dit pas de jalousie car Molenbeek se défend très bien aussi et possède beaucoup de charme! Il s'agit d'un hôtel construit à la fin du 19e siècle. Il faut savoir qu'au tout début, le bourgmestre pouvait déambuler dans quelques six pièces en enfilade sans entrer une seule fois en contact avec la population ou des collaborateurs... Malheureusement, nous ne pouvons y accueillir aujourd'hui le conseil communal et les cérémonies de mariage qui se déroulent au château du Karreveld. »

Vous estimez que le bureau d’un bourgmestre doit répondre à certains critères ?

« A l'époque de la construction du bâtiment, c'était certainement dans le cahier des charges ! En 2016, pour ma part, je ne le pense pas. Je l'ai pris tel quel de Philippe Moureau, je m'y sens à l'aise. Mais pour moi cela n'est pas une nécessité. Pour tout vous dire j'accorde bien plus d'importance à ma maison familiale alors que j'y pense bien de mon de temps finalement. Un bureau doit être fonctionnel avant tout. »

La notion de bureau garde-t-elle un sens à l’heure où l’on peut se connecter et travailler partout ?

« Cela garde un sens pour maintenir une proximité avec l'équipe, le personnel et les citoyens de la commune. Il faut pouvoir s'isoler un moment donné, se retrouver quelque part. Éradiquer quasi entièrement les relations de travail peut mener à des situations problématiques selon moi. »

Avez-vous des petites manies ou des rituels dans ce bureau ?

« Café dès mon arrivée et le tour de la presse... Cela me permet de démarrer la journée par des échanges avec mes plus porches collaborateurs soit en lien direct avec ma fonction mayorale soit avec mon activité au Parlement. »

Une anecdote vécue dans votre bureau?

« Oserai-je dire que le toit de l'édifice communal a déjà connu quelques fuites ? (rires). C'est un vieux bâtiment. Heureusement, cela s'est limité aux couloirs et n'a pas touché la superbe rotonde de mon bureau... A part de brusque changement de température, il n'y a pas d'anecdote spéciale.»