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Benoît LUTGEN

Président du CDH

Benoît LUTGEN
Président du CDH

« Je n’aime plus circuler dans Bruxelles… C’est devenu impossible à toute heure de la journée !»

« Ma voiture est un peu mon bureau, j’y passe beaucoup de temps au téléphone »

« De nombreux touristes étrangers viennent chaque jour photographier la façade du CDH »

« Nous fêtons les 50 ans de notre bâtiment au cachet particulier. Nous le payons d’ailleurs un peu au niveau de l’isolation générale… »

« A titre personnel, je ne suis ni sur Facebook, ni sur Twitter… Au grand dam de certains ! »




DH.be:

Que faites-vous principalement dans votre bureau ?

Benoît LUTGEN:

« Précisons d’emblée que je n’y suis pas tellement souvent… Je préfère travailler en direct avec les collaborateurs selon les dossiers et les enjeux du jour ou organiser des réunions dans d’autres salles ici au CDH ou ailleurs. Ce bureau est plutôt l’endroit idéal pour la réflexion, pour peaufiner un discours ou pour recevoir quelqu’un de façon plus privative. Je privilégie le travail en équipe, je ne m’enferme pas comme dans un bunker ! »

Votre bureau ne déborde pas de souvenirs, de cadres aux murs, de mobilier… Il est assez dépouillé et simple. Reflète-t-il pour autant votre personnalité ?

« Disons que cela reflète alors ce que les autres pensent de ma personnalité puisque je n’ai pratiquement rien accroché aux murs moi-même (rires) ! J’ai laissé le soin aux autres de s’en occuper. Si cela m’arrive de chiner pour mon bureau ? Jamais ! Pour ma maison oui mais pas pour mon espace professionnel. »

A l’heure du tout mobile, posséder un bureau, même pour un cadre, pour un président ou un administrateur délégué, garde-t-il du sens ?

« Beaucoup moins qu’avant, c’est certain… Toutefois cela reste important de garder un lieu à Bruxelles pour organiser des rencontres, des réunions, de la vidéoconférence. Le contact humain reste primordial. Habitant à Bastogne et y retournant tous les soirs, c’est vrai que je peux aussi y travailler pour le parti ou la commune (Ndlr : Benoît Lutgen n’a pas de chauffeur). Les bureaux sont d’ailleurs bien séparés pour chaque fonction. Cette dématérialisation me permet de rentrer chez moi chaque jour. »

Comment vivez-vous l’hyper connectivité actuelle du monde professionnel ?

« On est de plus en plus esclave de ces outils… C’est une réalité, c’est un vrai débat pour les travailleurs en général, plus uniquement pour les cadres d’entreprise d’ailleurs. Je dois moi-même prendre grade de ne pas trop solliciter mes collaborateurs à toute heure ! J’ai l’habitude de dire que je suis de garde sept jours sur sept et 24 heures sur 24, 245 jours par an. Mes deux fonctions majeures de président de parti et de bourgmestre laissent déjà peu de temps à la vie privée. En y ajoutant notre époque de mails, de sms, de tweets où l’info circule toujours plus vite, cela prend des proportions incroyables. En termes de bien-être et de qualité de vie, ce n’est certainement pas une avancée. A titre personnel, je ne suis ni sur facebook ni sur Twitter. J’estime que dans ce cas, le politique est uniquement dans l’actu et plus dans la réflexion. Au lieu de dégainer au moindre petit mot sur les réseaux, il faut pouvoir sortir de ce rouleau compresseur. A contrario, je suis disponible en direct pour les autres. C’est tout autre chose à mes yeux !»

En visite chez un autre patron ou président: êtes-vous attentifs à son bureau, à son environnement de travail ?

« La vérité se cache parfois dans le détail. J’observe avec un certain intérêt car cela donne une indication sur la personnalité de quelqu’un. Notamment la manière dont un bureau est organisé. Attention, je ne vais pas jusqu’à en faire une analyse en profondeur. Gardons-nous d’en tirer des conclusions hâtives.»

Un bureau qui vous aurait impressionné ?

« J’ai un exemple récent en tête… J’ai passé un peu plus d’une journée au Texas il y quelques temps. J’ai eu l’occasion de visiter un musée consacré au bureau de Georges Bush père. Ce qui m’a impressionné, c’était le côté complètement sobre et dépouillé de l’endroit. Impressionné aussi par l’importance des décisions qui y ont été prises durant son mandat de président des Etats-Unis. C’est un bureau qui dégage une certaine force, une forme de puissance ! »

Quels hôtes importants avez-vous reçu dans ce bureau ?

« Beaucoup de ministres belges y ont défilé et presque tous les présidents de partis… Le nouveau premier ministre roumain qui occupait un poste à la commission auparavant m’a aussi rendu visite. De nombreuses personnalités européennes comme le président de la commission ont également été accueillies ici… »

Épisode 10

Sara De PADUWA

Animatrice RTBF/Vivacité, La Une

Épisode 9

Felice MAZZU

Entraîneur du Sporting de Charleroi

Épisode 8

Françoise SCHEPMANS

Bourgmestre de Molenbeek

Épisode 7

Fred DUBUS

Dessinateur - Caricaturiste

Épisode 6

Alexandre BOUGLIONE

Patron du cirque Bouglione

Épisode 5

Benoît LUTGEN

Président du CDH

Épisode 4

Marc GOBLET

Secrétaire fédéral de la FGTB

Épisode 3

Bernard GUSTIN

CEO de Brussels Airlines

Épisode 2

Bruno VENANZI

CEO de Lampiris et vice-président du Standard

Épisode 1

Eric DOMB

Président de Pairi Daiza